II. NOTRE COOPÉRATION BILATÉRALE : DES DÉBUTS PROMETTEURS

Evolution de l'enveloppe du poste au cours des cinq dernières années

Année

Montant (en millions de francs)

1996

3,9

1997

3,349

1998

3,842

1999

4

2000

3,636

A la différence des autres pays candidats à l'adhésion, les crédits de notre poste en Slovénie connaissent une relative stabilité , ce qui peut notamment s'expliquer par le caractère récent de cet Etat, qui implique de créer des liens de nouveaux et de développer des coopérations entre nos deux pays.

L'apprentissage du français ne connaît pas un succès considérable : le corps professoral vieillissant semble donner de notre langue une image élitiste, et le français vient après l'anglais, l'allemand et l'italien. Les efforts du poste se concentrent donc sur le public universitaire, en développant notamment des coopérations dans les domaines du droit et du journalisme.

A l'instar de la plupart des pays visités, les rémunérations versées par le centre de coopération culturelle et linguistique sont largement inférieures à celles versées par l'ambassade (23 % de moins que le plus bas salaire versé par la chancellerie), et impliquent la mise en oeuvre d'un rééquilibrage.

Le dispositif français en Slovénie est limité : outre l'ambassade, la France dispose d'un centre culturel qui porte le nom " d'Institut Charles Nodier ", et d'une petite école à Ljubljana.

A. L'ÉCOLE FRANCAISE DITE " ÉCOLE RENAULT "

L'école française de Ljubljana ne comporte que quelques salles de cours dans les bâtiments d'une école slovène, et accueille 35 élèves, dont une vingtaine d'élèves français et des élèves binationaux, pour une capacité d'accueil totale de 45 élèves. Cette école a été créée à l'origine à Nove Mesto en 1990 (c'est-à-dire avant l'indépendance de la Slovénie, afin de permettre aux enfants des cadres de l'usine Renault de pouvoir suivre une scolarité en français), et a ensuite été transférée à Ljubljana.

L'entreprise Renault a donc créé cette école et paie plus de 1 million de francs par an pour assurer son fonctionnement. Un contrat de gestion lie l'entreprise française et la Mission laïque. L'enseignement délivré semble être très satisfaisant, du fait de la qualité de l'encadrement, en contrepartie de droits d'écolage élevés (50.000 francs par an pour un élève en primaire ou dans le secondaire).

La diminution du nombre de cadres français travaillant sur le site de l'usine Renault est importante, et seulement 3 élèves de l'école étaient des enfants de membres du personnel de Renault pour l'année scolaire 1999-2000. Cette évolution conduit l'entreprise française à envisager de limiter sa participation financière dans l'école. Elle demande notamment, pour une période transitoire, que les autres entreprises françaises présentes en Slovénie prennent le relais, afin d'assurer la poursuite des activités de l'établissement. Par la suite, Renault souhaite que cette école soit prise en charge par l'AEFE ou par la Mission laïque . Il convient de souligner que l'Etat français n'apporte actuellement aucun soutien financier à cet établissement .

L'école française ne bénéficie par ailleurs, à l'heure actuelle, d'aucun statut légal . Cette situation n'implique pas de difficultés particulières concernant le personnel enseignant, qui paye des impôts et des cotisations sociales en France. En revanche, cette absence de statut légal rend l'implantation de cette école très précaire.

Votre rapporteur spécial a donc souhaité attirer l'attention du ministre et du Président-directeur général de l'entreprise Renault sur la nécessité de trouver rapidement une solution afin de pallier le désengagement de l'entreprise Renault, et d'assurer la pérennité de cette école.

M. Louis Schweitzer, Président-directeur général de Renault, a indiqué à votre rapporteur spécial dans un courrier en date du 27 novembre 2000 qu'" une solution a été trouvée pour que la rentrée 2001 se fasse dans les meilleures conditions. L'AEFE signera dans les prochaines semaines une convention avec l'Association des Parents d'Elèves, nouvellement constituée à cet effet, permettant le fonctionnement et la pérennité de l'école indépendamment de RENAULT. ".

Les thèmes associés à ce dossier

Page mise à jour le

Partager cette page