B. IMPLANTER LES VILLES ET LES BÂTIMENTS

Face aux retombées éventuelles d'un changement climatique et à la multiplication des événements extrêmes qui risquent d'en découler, le choix de l'implantation des villes comme des constructions au sein de celles-ci pourrait être amélioré.

En effet, il a déjà été indiqué que la plupart des villes du tiers-monde qui ont connu une vigoureuse expansion au cours des dernières décennies, ont souvent été implantées à proximité des rivages et sur des terrains que la montée des eaux et la multiplication des précipitations rend facilement érosives. Tel est le cas en particulier selon le rapport du GIEC, des villes africaines situées sur la côte ouest de ce continent.

En ce qui concerne les constructions individuelles , la première précaution souvent omise, y compris dans les pays développés dotés de plans d'occupation des sols et de données météorologiques permettant d'agir en connaissance de cause, consisterait à respecter les conclusions tirées de l'analyse des données disponibles.

En somme, il conviendrait, par exemple, de strictement respecter les dispositions indiquant des zones inondables ou encore des couloirs d'avalanches. Il n'est en effet pas rare de voir implanter d'importantes zones industrielles dans des zones inondables à l'entrée des villes. Cela peut aussi être observé pour des équipements publics comme, par exemple, des salles de spectacle, alors qu'il est indispensable d'intégrer, au moment de l'octroi des permis de construire, la nécessité de pouvoir accéder à ces équipements pour y acheminer des secours, notamment lors de circonstances climatiques extrêmes.

C. CONCEVOIR LES CONSTRUCTIONS

C'est dès le stade de la conception que l'habitat devrait être pensé pour émettre le minimum de gaz à effet de serre, donc être le plus économe en énergie. A cette fin, de nombreux programmes, souvent assortis d'incitations fiscales, ont été mis en oeuvre ou proposés dans les pays développés. A partir du moment où, désormais, la préoccupation d'émettre moins de gaz à effet de serre est apparue, cela doit influer sur les lignes directrices dès la conception.

Par exemple, pourquoi ne pas concevoir des bâtiments comprenant une isolation thermique extérieure , ce qui permettrait d'éviter des interventions ultérieures, plus coûteuses et moins efficaces, à l'intérieur de ceux-ci.

En effet, isoler à l'extérieur permet d'éviter que les murs eux-mêmes n'emmagasinent la chaleur ou le froid obligeant par la suite le chauffage ou la climatisation à pallier à grand peine le défaut de conception initial.

À la suite de la loi sur l'air de décembre 1996, certaines constructions devront comporter une quantité minimale de matériaux en bois .

La « Charte bois - construction - environnement » signée entre le Gouvernement et les professionnels tend à augmenter de 25 % d'ici à 2010 le bois utilisé dans la construction.

Ces mesures devraient permettre d'exploiter au maximum les avantages du bois en vue d'une moindre émission de gaz à effet de serre (consommation d'énergie plus faible qu'avec les autres modes de construction ; stockage de carbone pour une longue durée dans le bois-matériau ; nouveaux débouchés et donc meilleure exploitation de la forêt française).

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