b) Le défi de l'élargissement

L'adhésion de dix nouveaux Etats membres en 2004 devrait logiquement s'accompagner d'une croissance des flux commerciaux entre l'est et l'ouest de l'Europe. Or, il est à craindre que cette expansion des échanges ne soit dommageable à l'environnement, dans la mesure où les réseaux de transport en Europe centrale et orientale souffrent d'une certaine vétusté.

L'enjeu principal réside sans doute dans la modernisation des réseaux ferroviaires . Le rail représente environ 40 % du transport de fret dans les pays d'Europe centrale et orientale, contre seulement 8 % dans l'Union européenne. Il n'est pas sûr toutefois que cette part de marché élevée puisse se maintenir. En effet, le transport de fret pratiqué à l'est de l'Europe consiste traditionnellement dans le transport de produits pondéreux entre des zones d'extraction minière et des sites industriels. Ce mode de transport ferroviaire a de moins en moins sa place dans ces économies en mutation rapide.

Ce constat amène la Commission européenne à demander, dans son Livre blanc sur les transports, que les futures perspectives financières de la Communauté prévoient un financement public adéquat des infrastructures dans les nouveaux Etats membres . Ces investissements auraient pour objectif de maintenir à hauteur de 35 %, à l'horizon 2010, la part de marché du rail dans le transport de marchandises. Le maintien d'une part de marché élevée pour le transport ferroviaire à l'est de l'Europe est susceptible de stimuler la demande pour le rail à l'ouest du continent.

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