II. LE DIMENSIONNEMENT DES MOYENS DES OPÉRATEURS PUBLICS FRANÇAIS

A. UNE RELATIVE ABONDANCE DE MATÉRIEL

La France, par l'entremise de la mission de la sécurité civile et de l'opération Beryx, a déployé à Sumatra des moyens non négligeables. Il est cependant rapidement apparu à vos rapporteurs spéciaux que l'hôpital de campagne de l'ESCRIM avait contribué à une certaine surmédicalisation sur place. Doté de moyens chirurgicaux, l'hôpital n'a en effet réalisé qu'une douzaine d'interventions. Au-delà des soins prodigués aux blessés, sa présence a constitué « une aubaine » pour la population locale, qui a pu profiter des consultations gratuites pour des pathologies pas toujours liées aux conséquences du tsunami.

Les hélicoptères de l'armée de terre et de la marine nationale ont en revanche eu une grande portée symbolique et pratique . Leurs interventions, essentielles et visibles, contribuent à donner une bonne image de notre pays et atténuent la méfiance de la TNI. La solidarité interétatique et les objectifs diplomatiques impliquaient de se montrer présent tout en préservant l'utilité des deniers publics.

B. UNE SOUS-DOTATION FINANCIÈRE

L'envoi de moyens humains et en matériel était prioritaire, compte tenu de l'urgence des besoins. Le poste diplomatique n'a cependant guère eu les moyens de faire face à des dépenses imprévues ou de financer une action d'urgence . Une somme de 30.000 euros lui a été déléguée sur les crédits de la Délégation pour l'action humanitaire, dont l'essentiel a servi à acquitter les frais de fonctionnement (logement, transport...) de la mission de la sécurité civile. De même, la demi-brigade de la Légion étrangère disposait d'une somme assez réduite pour mener ses actions de réhabilitation d'écoles avec 5.000 euros. Le matériel de peinture a néanmoins été fourni par l'UNICEF.

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