2. L'argument tiré des coûts de la coordination

La coordination des politiques budgétaires repose sur des procédures inter-gouvernementales (au sein de l'Eurogroupe et du conseil Ecofin) qui fait intervenir autant d'acteurs que d'Etats membres de la zone euro. Elle se surajoute à une coordination budgétaire interne entre le gouvernement central et les assemblées parlementaires, mais aussi, dans les Etats fédéraux notamment, avec les gouvernements locaux. L'engagement des Etats membres au niveau européen ne peut donc être que conditionnel aux procédures budgétaires internes. En outre, il est limité dans le temps en raison du cycle électoral. Ainsi, la coordination des politiques budgétaires serait très coûteuse en énergie pour un résultat nécessairement fragile.

3. L'argument de la responsabilisation des Etats

Ce troisième argument en défaveur de la coordination repose sur l'idée qu'il serait nécessaire de mettre les gouvernements devant leurs responsabilités. L'idée est de laisser jouer une concurrence par comparaison entre les gouvernements des différents Etats afin que les électeurs sanctionnent les gouvernements inefficaces, ou bien ceux qui ne poursuivent pas la maximisation du bien-être social (Etats dits « léviathans »).

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