2. Assurer la fluidité des « parcours d'insertion » et limiter le nombre d'instances de coordination

La mission estime qu'il convient, tout en ayant le souci de réduire la complexité des dispositifs et des procédures, de ne pas verser dans l'obsession opposée du guichet unique . En effet, comme l'expérience des MDE l'a démontré, il est très difficile de créer de véritables guichets uniques réunissant la totalité des acteurs d'un secteur. En outre, certains acteurs ont une légitimité et une expérience telle qu'il est vain de vouloir les délocaliser pour les associer à d'autres dans de nouveaux lieux : il serait ainsi sans doute contre-productif que le nouvel opérateur issu de la fusion ANPE/ASSEDIC disperse ses moyens humains pour être présent dans des guichets uniques.

Plutôt que de créer de nouveaux guichets uniques, il parait préférable de développer les relations entre le nouvel opérateur, les PLIE et les missions locales, ce qui pourra être accompli dans le cadre des contrats de territoire évoqués ci-dessus . Les maisons de l'emploi actuelles resteraient des lieux permettant d'associer PLIE, missions locales et associations, que le nouvel opérateur pourrait actionner en tant que de besoin.

Il importe en revanche de mettre en exergue la notion de « parcours », et donc de s'assurer que chaque acteur connaisse sa place dans le dispositif départemental de l'insertion et toutes les autres structures qu'il peut mobiliser autour d'un cas particulier.

Plutôt que de créer un nouveau conseil ou comité pour assurer cette coordination et cette connaissance mutuelle, la mission suggère qu'il revienne à l'animateur au niveau du bassin d'emploi déjà évoqué , de s'assurer que les différentes structures ne fonctionnent pas de manière cloisonnée. Ce rôle serait défini dans le contrat de territorialisation et serait financé dans la convention des financeurs au niveau départemental .

De manière générale, il s'agit de favoriser les relations directes entre les acteurs plutôt que les instances de coordination. La mission suggère ainsi d'évaluer tous les deux ans le fonctionnement des différents comités ou commissions de concertation et de supprimer celles qui ne se sont pas réunies depuis plus d'un an, ou n'ont produit aucun résultat. Cette mesure devrait aboutir à une diminution progressive du nombre de ces instances. La DRASS pourrait être chargée de cette évaluation au niveau régional.

3. Rationaliser l'accompagnement des jeunes sans qualification

L'accompagnement des jeunes sans qualification à la sortie du système scolaire n'est pas systématique et est éclaté entre de nombreuses structures différentes : missions locales/ PAIO, MDE, PAEJ...Du fait de cette dispersion, comme l'a souligné devant la mission M. Martin Hirsch, haut commissaire aux solidarités actives, personne n'est responsable de la prise en charge des jeunes sortis sans qualification du système scolaire.

La mission suggère donc que les établissements scolaires travaillent systématiquement avec les missions locales en leur signalant les élèves qui quittent l'éducation sans qualification.

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