b) Développer les cofinancements

Une politique active doit conduire à rechercher , davantage encore qu'aujourd'hui, les actions de cofinancement de nos deux pays afin d'accroître le nombre des étudiants indiens venant en France, en privilégiant les formations de deuxième et troisième cycles dans les disciplines jugées prioritaires pour le développement de leurs liens.

L'intégration de l'ensemble des programmes devrait permettre la croissance des cofinancements indiens.

c) Promouvoir davantage l'apprentissage de la langue française

Par ailleurs, il nous faut sans doute insister davantage sur la promotion de la langue française.

La hausse du nombre des étudiants indiens dans notre pays doit être mise en relation avec la priorité accordée par l'ambassade à la promotion de l'enseignement supérieur français depuis 1999, suite à la relance de la coopération dans ce domaine à l'occasion de la visite en Inde du ministre de l'éducation nationale, de la recherche et de la technologie.

30 tuteurs en langue française sont présents dans les meilleurs établissements indiens.

Outre la reconduction du soutien aux neuf Espaces EduFrance implantés en Inde et du dispositif de promotion de notre offre, nous devons absolument parvenir à attirer davantage d'étudiants de qualité par le biais des cours de français dispensés par le réseau des Alliances françaises . La forte hausse de la demande de cours de français (plus de 30 000 apprenants inscrits aux cours des Alliances en 2005) est un signe encourageant. A cet égard, votre délégation a visité l'Alliance de Bangalore. Extrêmement dynamique, elle est très fréquentée par les jeunes Indiens, de plus en plus intéressés par une ouverture sur d'autres cultures.

Une démarche très intéressante a été engagée en vue de mieux répondre aux attentes des Indiens. Sachant qu'un certain nombre d'entre eux souhaitent apprendre notre langue pour exercer un métier, des cours de français dits « sur objectifs spécifiques » sont mis en place avec succès. En 2009, devraient être visés les métiers de l'hôtellerie et de l'ingénierie. Ces actions méritent d'être encouragées , le facteur économique devenant essentiel, au-delà de l'attrait pour la culture de notre pays.

Néanmoins, les Alliances semblent rencontrer des difficultés croissantes pour recruter des professeurs de français de nationalité indienne. Il apparaît donc urgent de créer un centre de formation à Delhi.

Votre délégation insiste sur l'importance du renforcement de ce réseau et du soutien que l'Etat français doit lui apporter, avec la constance budgétaire que requièrent ces actions, à conduire nécessairement dans la durée.

Caresser un projet de formation supérieure en France constitue une autre motivation pour apprendre le français. Pour parvenir à accroître le nombre d'étudiants indiens en France de manière vraiment substantielle, il faudrait parvenir à les convaincre de rejoindre nos universités et donc de se lancer dans l'apprentissage du français.

Des opérations ponctuelles peuvent servir de levier pour sensibiliser la population indienne aux qualités du dispositif français d'enseignement. Ainsi, du 13 au 25 février 2007, a été organisée en Inde, avec le concours d'Edufrance, la semaine de l'enseignement supérieur français. La manifestation s'articulait autour d'événements à Delhi (rencontres universitaires, foire, conférences débats), à Madras et Hyderabad (rencontres universitaires) et Pune (foire).

En outre, avec 523 étudiants indiens inscrits en 2005-2006 dans les universités françaises, contre plus de 4 000 en Allemagne, 22 000 au Royaume-Uni et 70 000 aux États-Unis, notre coopération universitaire doit mettre davantage en valeur les cursus anglophones de nos universités et grandes écoles ainsi que la reconnaissance réciproque des diplômes.

En effet, il faut tenir compte du fait que dans les écoles privées, l'enseignement est délivré en anglais. L'impact sur le choix éventuel d'un pays étranger pour poursuivre des études supérieures est évident et joue bien entendu en faveur des pays anglo-saxons.

Parallèlement, l'information doit porter sur les cours intensifs de français que de jeunes étudiants indiens souhaitant poursuivre leurs études en France peuvent suivre à leur arrivée, dans certaines villes, comme à Vichy ou Besançon, par exemple. Il convient aussi d'informer les jeunes Indiens de l'existence du dispositif FILIPÉ (Filière linguistique préparatoire aux études en France) qui peut leur permettre de se préparer, depuis l'étranger, à suivre des études scientifiques en France 4 ( * ) .

Enfin, votre délégation insiste sur la nécessité d' augmenter le nombre de bourses destinées aux étudiants indiens. Tel a déjà été le cas en 2007, avec plus de 300 nouvelles bourses. Cet effort devra être poursuivi.

* 4 Voir la présentation du dispositif dans l'annexe au présent rapport.

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