MARSEILLE - QUARTIERS LA CAYOLLE/HAUTS DE MAZARGUES 17 NOVEMBRE 2010

Personnes rencontrées :

Mme BENIAICHE-Giraud Nadine déléguée du Préfet

M. BIJON Michel Directeur artistique, théâtre de l'Arcane

Mme BOUZIDI Nadia Agent de développement, GIP Politique de la ville, CUCS Grand Sud-Huveaune

Mme CASANOVA Danielle Adjointe au Maire de Marseille, chargée de l'éducation

Mme CHANTELOT Catherine Adjointe au Maire de Marseille, chargée de la jeunesse et de l'animation dans les quartiers

Mme CHOUARD Annie CREQS, Observatoire des quartiers sud

Mme COMITI Marie-Laure Chef de projet, GIP Politique de la ville, CUCS Grand Sud-Huveaune

M. CORNILLE Michel Ancien principal de collège

M. FOY Philippe Directeur, Centre socioculturel Roy d'Espagne

Mme HERGOUALC'H Conseillère technique auprès de Mme Valérie Boyer

Mme KAWAMURA Annie Déléguée territoriale, AFEV

M. LALI Karim Secrétaire chargé de projet APIS

M. MEDJAHED BELKACEM Directeur, Centre social Mer et Colline

M. REAULT Didier Conseiller général, Premier Adjoint au Maire de Marseille

M. SIREROLS Boris Directeur CCO Hauts de Mazargues

Mme VUKMIR-DAMOUR Ilijana, Actrice, théâtre de l'Arcane

Quartier de la Cayolle à Marseille

Les quartiers de la Cayolle-Hauts de Mazargues sont des quartiers socialement hétérogènes, au contraire des quartiers nord de Marseille. Cette relative mixité sociale entraîne des affrontements et des effets d'évitement scolaire importants. Les difficultés y sont paradoxalement plus grandes que dans les quartiers Nord, plus homogènes d'un point de vue social.

Le quartier n'est pas « ZEP », mais les trois écoles élémentaires sont considérées comme les plus difficiles de l'inspection académique . L'accompagnement éducatif y a d'ailleurs été mis en place de façon précoce.

Cette situation perdure au niveau du collège (Roi d'Espagne) . Depuis quelques années, les demandes de dérogation sont de plus en plus nombreuses (90/650 élèves cette année).

Réunion des associations au CUCS Littoral Sud (Ixe arrondissement de Marseille)

Un tour de table a permis aux acteurs présents de décrire leur travail auprès des jeunes :

- Le programme de développement affectif et social , mis en oeuvre notamment au sein du centre social « Mer et Colline », est un travail sur le ressenti des jeunes, qui vise à développer la confiance en soi. Les évaluations en sont très positives.

- Le théâtre forum est une forme de théâtre participatif qui contribue à faire de chacun un acteur.

- L'Observatoire des quartiers sud a conçu un outil d'évaluation des conditions de la réussite scolaire à partir de questionnaires élaborés à l'intention des enfants de CM1-CM2, de leurs enseignants et de leurs parents. Ce travail a malheureusement été reporté en raison du refus de l'institution scolaire de diffuser ces questionnaires. D'autres questionnaires ont été diffusés, par l'intermédiaire des bailleurs sociaux. Un suivi de cohorte est envisagé à l'avenir, auprès des classes de 6 ème - 5 ème . Un cycle de conférences est organisé parallèlement.

- L'association APIS (association pour la promotion de l'ingénierie socioéducative) expérimente l'accompagnement éducatif à l'école primaire de la Cayolle, après le temps scolaire et jusqu'à 18h30. 93 % des enfants participent (mais pas tous les soirs). L'école de la Cayolle est considérée comme la plus difficile de Marseille, car ce quartier est une plateforme pour les trafics. Les relations intercommunautaires y sont conflictuelles. Le travail d'animation s'efforce d'être complémentaire de celui des enseignants.

- Le collège peut lui-même s'adapter à son public, pour un coût nul, en améliorant sa gestion du temps scolaire. M. Michel Cornille, ancien principal du collège Grande Bastide, a fait part de son expérience dans le cadre d'un projet d'établissement qu'il avait intitulé : « Le collège est ma maison ». Le temps scolaire était réorganisé en sorte que l'ensemble des cours soient dispensés le matin, les après-midi étant consacrés à des activités artistiques et sportives.

- Le théâtre de l'Arcane travaille auprès des jeunes de la Cité Bengale, autour de réalisations sonores. L'idée est de faire entrer les adolescents dans le champ de la création . Toutefois, les jeunes vivent dans un « zapping » perpétuel, ce qui rend les actions de long terme difficile.

- L'activité de l'association Passerelle (absente) a été mentionnée : implantée au coeur du quartier du Bengale, elle s'investit pour la réussite éducative et l'intégration des femmes et familles d'origine étrangère au sein de la société française.

- Le centre socio-culturel des Hauts de Mazargues accueille les jeunes de 11-15 ans pour lesquels il tente de mettre en place un maximum de passerelles, afin de structurer un réseau .

- L'AFEV intervient dans les Cordées de la réussite et a travaillé sur la souffrance scolaire (cf synthèse nationale à ce sujet).

- PACQUAM (Promotion d'Associations Collèges-Quartiers à Marseille) travaille auprès des collégiens dans le cadre de l'aide aux devoirs.

Catherine Chantelot, Fabienne Keller, Didier Réault, Danielle Casanova

Paroles d'acteurs

« L'éducation nationale ne sait pas gérer le temps scolaire »

« Ce qui est important, c'est avoir un petit moment de bonheur chaque jour »

« J'ai eu 25.000 élèves et je n'ai désespéré que pour 4 ou 5 »

« Tous les élèves allaient au collège et étaient heureux »

« Je demande à chaque enfant : `en quoi es-tu bon ?' »

« Les jeunes sont dans le zapping »

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