3. Un classement moins avantageux en termes de recettes

Le premier rang de la France en matière de tourisme ne se vérifie qu'en termes de nombre d'entrées de touristes internationaux. En termes de recettes, le classement est moins avantageux puisque, avec 49,9 milliards de dollars, la France ne se classe qu'au troisième rang, derrière les Etats-Unis et l'Espagne, qui retirent du tourisme international respectivement 93,9 milliards de dollars et 53,2 milliards de dollars.

Recettes globales tirées du tourisme international

(en millions de dollars)

100

93,9

90

80

70

60 53,2

50

40

49,4

40,2 39,7

30

20

10

0

Etats-Unis Espagne France Italie Chine

Source : organisation mondiale du tourisme

Le classement est encore moins bon si l'on raisonne en termes de recettes moyennes par touriste. La France ne se situe alors plus qu'au septième rang européen, avec seulement 643 dollars dépensés par touriste, contre 1 019 dollars pour l'Espagne ou 931 dollars pour l'Italie, ainsi que l'illustre le tableau ci-dessous :

Les recettes du tourisme international

Rang 1995

Rang 2009

Pays visités

Recettes 2009

(millions d'euros)

Evolution en % 2009/2008

(en $ US)

Recette moyenne par arrivée

(en $ US)

1

1

Etats-Unis

93,9

- 14,6

1 710

4

2

Espagne

53,2

- 13,6

1 019

2

3

France

49,4

- 12,7

643

3

4

Italie

40,2

- 12,0

931

10

5

Chine

39,7

- 2,7

780

6

7

Allemagne

34,7

- 13,3

1 434

5

6

Royaume-Uni

30,1

- 16,4

1 045

14

8

Australie

25,6

3,2

4 570

21

9

Turquie

21,3

- 3,2

835

7

10

Autriche

19,4

- 10,2

907

Source : organisation mondiale du tourisme

Cette faiblesse relative de la recette par touriste s'explique, en partie, par le fait que la France est en Europe un pays de transit, que l'on traverse sans toujours y séjourner longtemps. Mais cette réalité géographique n'explique pas tout, puisque la dépense journalière par touriste est également comparativement plus faible en France que chez les pays voisins. La politique du tourisme française doit donc retenir parmi ses objectifs une augmentation de la recette par touriste fondée sur un enrichissement de l'offre.

Enfin, le sujet principal d'inquiétude, sur lequel il est indispensable de réagir, porte sur l'érosion des parts de marché de la France dans la concurrence internationale, qui sont passées de 6,4 % des recettes du tourisme mondial en 2000 à 5,7 % en 2009.

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