C. REDRESSER LES MOYENS DE LA COOPÉRATION STRUCTURELLE AU SERVICE DES FORCES AFRICAINES DE DEMAIN

L'analyse du groupe de travail le conduit à préconiser un redressement du budget de la coopération structurelle. Aujourd'hui imputés sur le seul budget du ministère des affaires étrangères, ces crédits à budget constant doivent faire l'objet d'une priorisation et pourraient bénéficier d'une réallocation des moyens de la part du ministère de la défense afin de rétablir la cohérence de notre action.

De même, les actions menées en direction de la sécurité civile sur le modèle de l'ENVR de Ouagadougou doivent pouvoir bénéficier d'un soutien financier accru de la part du ministère de l'intérieur.

Notre coopération en matière de sécurité sera d'autant plus pertinente qu'elle répondra aux préoccupations des responsables africains en matière de maîtrise du territoire et des frontières, de lutte contre le terrorisme ou de réponse aux catastrophes naturelles. Cela suppose une approche globale et une implication plus forte du ministère de l'intérieur avec la gendarmerie, la sécurité civile et la police et du ministère des finances avec les douanes.

Enfin, la voie d'un recours croissant aux financements européens et multilatéraux voire à des partenariats avec des pays qui partagent notre vision de l'Afrique, comme le Canada, doit être poursuivie.

Le bilan de notre coopération passée conduit en outre à renforcer nos exigences à l'égard de nos partenaires africains et, quand c'est possible, à subordonner notre aide à des progrès tangibles et mesurables.

Il serait souhaitable d'inciter nos partenaires africains à bâtir des outils moins ambitieux et plus soutenables et de promouvoir la réduction des forces et la contractualisation dans les modèles d'armée.

Pour cela, il convient de promouvoir l'accompagnement de réflexions type « Livre blanc » afin de définir des modèles d'armée adaptés aux besoins de chaque pays.

Plus que jamais il convient de développer les capacités locales à former les cadres africains, inciter les gouvernements africains à investir dans des écoles africaines de formation et soutenir les pays africains dans leur volonté de participer aux Opérations de maintien de la Paix qui sont l'occasion de mettre aux standards les troupes africaines et de financer une partie de leur équipements.

29) Renforcer les crédits de la DCSD et développer les ENVR avec des financements croisés de l'ensemble des ministères concernés et un recours croissant aux financements européens, multilatéraux, voire à des partenariats avec des pays qui partagent notre vision de l'Afrique comme le Canada, ainsi qu'à des financements des pays africains.

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