IV. ACCOMPAGNER L'INTÉGRATION RÉGIONALE ET LE PLURALISME

A. RENFORCER NOTRE COOPÉRATION AVEC L'UNION AFRICAINE

Si la France est l'un des 47 Etats ou organisations bénéficiant du statut d'observateur auprès de l'Union africaine, nous sommes perçus par l'organisation comme un partenaire privilégié et influent, dont les avis sont écoutés et le soutien politique recherché. En raison de notre qualité de membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies, notre présence et notre coopération avec cette institution demeurent très en deçà des attentes de nos partenaires africains et très limitées par rapport aux autres nations occidentales.

Le contexte actuel, marqué par la densité du dialogue politique de haut niveau et le soutien unanime à notre action au Mali, est favorable au renforcement de notre partenariat avec l'Union africaine. Nous devons y répondre au mieux, notamment en mettant en place des moyens de coopération.

La France ne mène actuellement aucun projet spécifiquement dédié à l'UA à l'exception d'un soutien au renforcement de la francophonie dans l'organisation via l'OIF et d'un poste de coopérant de la Direction de la coopération de sécurité et de défense (DCSD) pour le soutien à l'opérationnalisation de la Force africaine en attente.

Cette situation s'explique en partie par le bilan mitigé tiré de notre coopération antérieure avec l'Union Africaine. Notre pays souffre d'une absence de visibilité dans les domaines hors « paix et sécurité » de l'Union africaine alors que le développement de ces activités constitue une priorité de l'institution. L'écart est par ailleurs croissant avec nos principaux partenaires qui ont accru ces dernières années leur coopération avec l'Union Africaine.

A titre d'exemple, les Etats-Unis ont signé en 2010 un accord d'assistance pluriannuel (2010-2012) d'un montant de 5,8 millions de dollars. Le Royaume-Uni consacre un budget annuel de 3,3 millions de livres à sa coopération avec l'Union africaine. L'Allemagne fournit également un effort conséquent, le budget de la coopération de la GIZ avec l'Union Africaine s'élevant à environ 14 millions d'euros en 2012 (35 employés internationaux. auxquels s'ajoutent 55 employés locaux). Ce budget n'inclut pas les actions de coopération menées par Banque de développement allemande, la KFW, ni le budget consacré à la construction du nouveau bâtiment paix et sécurité de la Commission de l'UA (environ 26 millions d'euros entre 2008 et 2013).

30) Renforcer les moyens de suivi et de coopération avec l'Union africaine en redéployant des effectifs vers l'ambassade d'Addis Abeba et en consacrant de l'assistance technique ou des projets bien ciblés de renforcement de capacité.

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