C. LES BESOINS DES « PAYS LES MOINS AVANCÉS »

Au-delà de ces visites de terrains, vos rapporteurs spéciaux ont pu rencontrer de nombreux interlocuteurs sur le sujet du changement climatique et notamment le ministre de l'environnement et du développement durable, Abdoulaye Balde, ou le maire de Dakar, Khalifa Ababacar Sall.

Yvon Collin, Khalifa Ababacar Sall et Fabienne Keller

Ces entretiens, ainsi que ceux menés à Paris avec des organisations non gouvernementales (ONG) et le directeur du programme gouvernance de l'Institut du développement durable et des relations internationales (IDDRI), ont permis de mieux cerner les besoins des PMA en matière de lutte contre le changement climatique et leurs positions dans la perspective de la COP 21.

Tout d'abord, les PMA sont prêts à fournir des efforts en ce qui concerne leurs propres émissions de gaz à effet de serre (GES). Dans leur cas, il ne s'agit naturellement pas de les diminuer, dans la mesure où ils sont encore au début de leur processus de développement, mais de modifier leur trajectoire. Ils attendent néanmoins des pays développés qu'ils s'engagent à diminuer les leurs, afin que les effets du changement climatique qu'ils subissent soient moins graves.

Ils souhaitent également que les pays industrialisés honorent leurs engagements passés (cf. supra ) et mettent en place des financements destinés à les aider face au changement climatique .

De plus, leur préférence va vers des financements en matière d'adaptation au changement climatique et non d'atténuation des émissions de gaz à effet de serre. En effet, d'une part, l'état des réseaux énergétiques est tel dans les PMA que les financements en atténuation sont compliqués à mettre en oeuvre et, d'autre part, il est souvent déjà difficile de faire face aux conséquences du changement climatique.

Enfin, les PMA souhaiteraient, idéalement, avoir un accès direct à ces financements et non à travers des structures multilatérales ou bilatérales.

« Atténuation » et « adaptation »

En matière de lutte contre le changement climatique, on distingue, d'une part, les actions en « atténuation », visant à diminuer les émissions de gaz à effet de serre et donc, in fine , le changement climatique et, d'autre part, les actions « d'adaptation », qui permet de faire face aux conséquences du changement climatique.

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