B. LES DIFFÉRENTS CYCLES DE L'EAU

Depuis qu'elle est apparue, voilà des milliards d'années, c'est la même eau qui circule entre la terre et le ciel , qui se transforme dans l'atmosphère, à la surface de la planète ou dans son sous-sol, en conservant un volume globalement stable.

Pour en étudier les mouvements, on distingue grand cycle et petit cycle de l'eau.

1. Le cycle naturel

Le grand cycle de l'eau, c'est-à-dire son cycle naturel, comporte les étapes suivantes :

- évaporation : sous l'action du soleil, une partie de l'eau de mer s'évapore pour former des nuages que les vents portent au-dessus des terres ;

- précipitations : lorsqu'il pleut, neige ou grêle, une partie de l'eau issue de ces précipitations repart plus ou moins rapidement dans l'atmosphère, soit en s'évaporant directement, soit du fait de la transpiration des végétaux et des animaux ;

- ruissellement : une deuxième partie, en ruisselant sur le sol, rejoint les rivières et les fleuves, puis la mer ;

- infiltration : le reste s'infiltre dans le sol où il est stocké en partie dans des nappes. Cette eau finira aussi par retourner à la mer, à beaucoup plus longue échéance, par le biais des cours d'eau que ces nappes alimentent.

2. Le cycle artificiel

Le petit cycle de l'eau, créé par l'Homme, a pour but de répondre à un usage domestique : dès le XIX e siècle, un système a été conçu pour capter l'eau, la rendre potable par traitement si nécessaire et pouvoir en disposer à domicile, en ouvrant simplement un robinet. Puis a été établi un dispositif d'assainissement pour gérer cette eau après utilisation, ce qui suppose de la collecter et de la traiter pour la restituer suffisamment propre au milieu naturel, et ainsi ne pas altérer l'état des cours d'eau et respecter les impératifs sanitaires.

L'existence de ce petit cycle est évidemment un indicateur du niveau de développement d'un pays.

C. LES DIFFÉRENTES MASSES D'EAU AU SENS DE LA DCE

En application de la réglementation européenne, les eaux de surface françaises sont ainsi réparties 35 ( * ) .

1. Les masses d'eau superficielles

Parmi les eaux de surface, il convient de faire la distinction entre deux catégories différentes.

a) Les masses d'eau naturelles

Elles peuvent être des tronçons de cours d'eau au fonctionnement hydromorphologique homogène, des plans d'eau ou des eaux littorales (eaux côtières ou de transition). Leur bon état global se définit comme étant un bon état écologique (faible impact des activités humaines permettant le fonctionnement des écosystèmes aquatiques) et un bon état chimique (faible concentration de certaines substances chimiques dans le milieu aquatique).

b) Les masses d'eau fortement modifiées ou artificielles

Elles désignent respectivement les eaux dont les caractéristiques ont été fondamentalement modifiées afin de permettre des activités économiques ou celles qui ont été créées pour assurer ces activités 36 ( * ) .

Pour ces deux types de masses d'eau, le bon état chimique est défini selon les mêmes critères que pour les masses d'eau naturelles mais on l'appelle alors « un bon potentiel écologique ».

2. Les masses d'eau souterraines

Elles constituent des parties d'un ou plusieurs aquifères et leur bon état global recouvre un aspect chimique (concentration de substances spécifiques) et quantitatif (atteint lorsque les prélèvements moyens à long terme n'excèdent pas la ressource disponible, laissant un niveau d'eau suffisant pour remplir les objectifs environnementaux des eaux de surface associées, éviter les dommages aux écosystèmes terrestres et réduire les risques d'invasion d'eau salée).

Deux questions :

Négliger l'ampleur du volume d'eau virtuelle reviendrait à déplacer nos problèmes sur des pays qui rencontrent encore plus de difficultés que le nôtre. Est-on suffisamment sensibilisé au fait que le bon état écologique des eaux ne peut pas s'appréhender sous l'angle seulement national ?

Pourquoi ne pas constituer des réserves d'eau supplémentaires pour les restituer pendant les périodes de crise ?


* 35 Ministère de l'écologie, du développement durable et de l'énergie - Mise en oeuvre de la directive-cadre sur l'eau : Pour un bon état des eaux en 2015 - Juin 2012.

* 36 Le classement suppose le respect d'un certain nombre de critères qui sont énumérés dans la DCE.

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