B. RENFORCER L'ACCOMPAGNEMENT EN INGÉNIERIE DES COLLECTIVITÉS LES MOINS BIEN DOTÉES

Les disparités régionales en matière d'engagement dans le dispositif interpellent les rapporteures qui y voient, certes, la conséquence de l'implication plus ou moins grande des conseillers pour le livre et la lecture des DRAC, mais aussi le résultat de capacités d'ingénierie - lesquelles sont nécessaires à la mise en oeuvre des projets - différentes d'une région à l'autre . Certaines collectivités , notamment en outre-mer , apparaissent ainsi moins bien dotées que d'autres .

L'aide financière d'amorçage de l'État est indispensable mais pas suffisante. Les collectivités ont en effet besoin d'être accompagnées sur le plan de l'ingénierie tout au long du projet d'extension des horaires d'ouverture (identification des besoins par l'élaboration d'un diagnostic temporel, consultation du personnel et des instances représentatives, phase d'expérimentation, mise en oeuvre...).

Les rapporteures estiment donc nécessaire que le ministère de la culture renforce le volet ingénierie du dispositif à destination des collectivités ayant d'importants besoins dans ce domaine .

C. METTRE L'ACCENT SUR LA FORMATION DES PROFESSIONNELS

Les transformations que connaissent les bibliothèques en termes de missions et d'organisation sont telles qu'elles ne peuvent s'envisager sans une remise à plat de la formation initiale et continue des professionnels .

C'est pourquoi les rapporteures demandent au ministère de la culture , maintenant que les volets « ouvrir plus » et « ouvrir mieux » du plan « Bibliothèques » sont engagés sur une bonne dynamique, que l'accent soit mis sur ce troisième volet .

L'investissement dans la formation est aujourd'hui très hétérogène d'une région à l'autre, d'une collectivité à l'autre. Il faut donc parvenir, en associant tous les acteurs du secteur (représentants des professionnels, organismes de formation, élus locaux, DRAC...), à la mise en place d'une même offre de formation sur l'ensemble du territoire , qui réponde à la mission de service public des bibliothèques, tout en permettant de s'adapter aux situations et spécificités locales.

Ce travail de réflexion concerté devra inévitablement aborder la question de l'évolution des compétences demandées aux bibliothécaires et des conséquences statutaires que celle-ci emporte.

D. ENCOURAGER LA COOPÉRATION ENTRE LES BIBLIOTHÈQUES TERRITORIALES ET LES BIBLIOTHÈQUES UNIVERSITAIRES

Sans une volonté politique forte, les projets de coopération entre les bibliothèques territoriales et les bibliothèques universitaires demeurent aujourd'hui compliqués à mettre en oeuvre .

Pourtant, les gains escomptés d'une telle démarche sont nombreux tant du point de vue des usagers (meilleure capacité d'accueil, diversification de l'offre de services...) que des établissements (complémentarité sur les horaires d'ouverture, mutualisation des moyens et des coûts, mise en place de projets communs...).

Les rapporteures invitent donc le ministère de la culture et le ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche à mener une réflexion commune sur les moyens d'encourager et de faciliter la collaboration entre les bibliothèques territoriales et les bibliothèques universitaires .

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