III. LE GAEO : LA VOIE A SUIVRE

Poursuivant, lors de sa session de décembre 1995, le débat sur les moyens opérationnels de l'UEO, l'Assemblée a discuté, le 4 décembre, le rapport (doc 1483) de Mme GUIRADO (Espagne, socialiste) sur le Groupement Armement de l'Europe Occidentale (GAEO) : la voie à suivre. Ce rapport était présenté au nom de la commission technique et aérospatiale, Lord DUNDEE (Royaume-Uni, conservateur) étant Co-rapporteur.

Les deux rapporteurs ont déclaré à l'Assemblée que le GAEO améliorerait la coordination entre les différents pays en leur offrant des possibilités de progresser. Ils ont cependant mis en garde contre le fait que les possibilités actuelles risquaient de ne mener à rien sans volonté politique claire.

L'élaboration d'une politique européenne d'armement étant fondée en partie sur les activités actuellement mises en oeuvre par le GAEO, celui-ci peut jouer un rôle essentiel et permettre l'élaboration d'une industrie de défense forte et compétitive, indique le rapport. Les pays européens ne manquent pas de moyens politiques, techniques et économiques, mais bien que la coopération ait engendré de nombreux programmes dans le passé, de tels efforts ne suffisent plus. L'industrie de défense doit être restructurée et rationalisée, tant au niveau national que dans un cadre paneuropéen et le GAEO doit y contribuer. Son approche globale des questions d'armement peut faire beaucoup pour l'industrie de défense européenne, dont la survie dépend d'une coopération accrue

Le Groupe pourrait renforcer la base technique et industrielle de l'Europe en matière de défense, garantir l'utilisation optimale des ressources par l'harmonisation des besoins opérationnels, améliorer la coopération dans les domaines de la recherche et du développement et de la politique d'acquisition, et ouvrir les marchés nationaux de la défense, qui sont fragmentés et protégés, à la concurrence internationale.

Alors que la politique de sécurité européenne s'approche de l'an 2000, le GAEO est le mieux à même de favoriser la création d'une identité de défense commune, concluent les rapporteurs II regroupe toutes les activités complémentaires liées aux armements et devrait être développé de manière cohérente Un véritable effort d'harmonisation des besoins entre États est nécessaire, ce que l'UEO ne semble pas en mesure de réaliser à l'heure actuelle, faute d'une forte impulsion politique

L'Assemblée a recommandé au Conseil de réfléchir à la réalisation d'un plan sur dix ans, mis à jour annuellement, concernant l'équipement des forces armées européennes pour les grands programmes. De la même manière, il est demandé instamment au Conseil des ministres d'institutionnaliser l'harmonisation des besoins opérationnels et d'envisager la rédaction d'un Livre blanc définissant les besoins des pays européens en matière de défense L'Assemblée a adopté une recommandation (n° 584).

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