II. L'ASSEMBLÉE DE L'UEO ET L'ALLIANCE ATLANTIQUE

Dans son rapport présenté le 21 juin 1995 devant l'Assemblée de l'UEO, Lord FINSBERG a analysé "les nouvelles orientations de la politique étrangère des pays d'Amérique du Nord, notamment des États-Unis, et leurs conséquences pour la coopération transatlantique en matière de sécurité et de défense"

Lord FINSBERG a souligné, à cette occasion, la difficulté pour l'Assemblée de l'UEO et ses commissions d'établir le dialogue avec ses homologues du Congrès américain Dans un second rapport (doc 1487 et amendement) présenté le 6 décembre au nom de la commission politique, Lord FINSBERG a traité de "l'UEO dans l'Alliance atlantique" : "Bien que l'élargissement du rôle de l'UEO dans le cadre de l'OTAN soit un objectif visé depuis la Déclaration de Maastricht de 1991, les résultats acquis à ce jour ont été peu nombreux" a observé le rapporteur

Depuis des années, il est question de renforcer les relations de travail entre l'UEO et l'OTAN et le moment est venu d'approfondir cette question

L'UEO n'a pas été en mesure de contribuer au renforcement de l'Alliance, tandis que l'OTAN n'a montré que peu de signes de sa volonté d'adapter son organisation et ses ressources, ou de développer ses structures et procédures politiques et militaires afin de faciliter la coopération avec l'UEO

Sur le plan politique, Lord FINSBERG estime qu'il est difficile de dire si et dans quelle mesure les deux organisations coordonnent véritablement leurs études et leurs activités Les deux instances, dit-il, doivent harmoniser leurs démarches dans plusieurs domaines politiques et techniques concernant la sécurité internationale Les ministres de l'UEO ont déclaré que le rôle de cette dernière serait renforcé par une coopération militaire plus étroite, complémentaire de l'Alliance, notamment dans les domaines de la logistique, de la formation, du transport et de la surveillance stratégique

Le fait que les deux instances estiment avoir des responsabilités dans les opérations de paix et la gestion des crises a fait de la répartition des tâches le problème concret le plus pressant, mais aucun critère officiel n'a été mis au point, à observé le rapporteur Le conflit dans l'ex-Yougoslavie a démontré que l'UEO continue d'être tenue à l'écart du maintien de la paix et de la gestion des crises, a-t-il noté. Son utilité étant de plus en plus mise en question, l'UEO doit prouver qu'elle est l'organisation appropriée pour le renforcement du pilier européen de l'Alliance atlantique, sans mettre en cause la mission fondamentale de l'OTAN, qui est de garantir la sécurité européenne, a conclu Lord FINSBERG

En conclusion de ce débat, l'Assemblée a adopté une recommandation (n° 586)

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