b) Les organismes publics en charge de l'audiovisuel
(1) Le " Recreation and Culture Branch "

Ce service est responsable, entre autres, des orientations politiques en matière de diffusion radiophonique et télévisuelle ; il coordonne le travail de la Radio Television de Hong Kong (RTHK) et du " Television Entertainment Licensing Authority " ou TELA.

(2) La " Broadcasting Authority "

Celle-ci est chargée du contrôle de l'application de la réglementation et peut émettre des avis de politique générale. Mise en place en 1987, elle se compose de douze membres dont neuf personnalités civiles désignées par le Gouvernement et trois représentants de l'État. Elle est chargée plus particulièrement d'élaborer les " Codes of Practices " des chaînes et radios privées et de vérifier que les sociétés respectent la réglementation, en imposant des sanctions financières le cas échéant.

La " Broadcasting Authority " a mis en place plusieurs instances : un comité chargé de recevoir et d'instruire les plaintes, un groupe de travail chargé de la révision périodique des " Codes of Practices ", auxquels il faut ajouter 19 comités chargés de visionner les émissions afin de vérifier que les chaînes respectent leur cahier des charges. Le bras exécutif du " Broadcasting Authority " est la " Television and Entertainment Licensing Authority ", qui s'occupe, entre autres, de donner une classification des films pour le petit ou le grand écran.

c) Les principaux points du cadre réglementaire
(1) La réglementation anticoncentration

Elle s'applique aux agences de publicité, qui ne peuvent prétendre à une licence d'exploitation. Le Gouvernement envisage d'autoriser les entreprises de télécommunications et les diffuseurs satellitaires régionaux à détenir ou contrôler des détenteurs de licences d'exploitation, ce qui était proscrit jusqu'à présent.

(2) Les restrictions en matière d'investissements étrangers

La loi limite les investissements étrangers à 10 % du capital d'une chaîne de télévision hertzienne ou câblée (" Television Ordinance "), et 49,9 % du capital des chaînes satellitaires ou des radios (" Telecommunication Ordinance ").

Pearson a acheté 10 % des parts de TVB. Quant à Star TV, elle est détenue à 100 % par Rupert Murdoch. Toutefois, c'est Hutchvision, dont Murdoch ne détient que 48 % du capital, qui est détenteur de la licence d'exploitation délivrée par le Gouvernement.

(3) Les restrictions pour les prises de participations

Les télévisions hertziennes, au contraire des télévisions par câble et par satellite, n'ont pas le droit d'être des filiales d'un groupe. De même, leurs prises de participation sont réglementées, même si l'amendement de 1993 a réduit les contraintes, les sociétés propriétaires d'une licence ne pouvant détenir plus de 15 % d'une société dont l'activité principale est directement en relation avec la télévision et la radiodiffusion.

Les restrictions sont moins contraignantes dans la " Telecommunication Ordinance ". On peut noter que, de façon générale, dans les trois ans qui suivent la délivrance de l'autorisation, aucune société ne peut acheter plus de 15 % des parts du propriétaire de la licence, cette restriction pouvant être levée dans certaines circonstances.

Toutefois, il n'existe pas de restrictions concernant les prises de participations entre presse et télévision.

(4) Redevances ou " royalties "

Les chaînes hertziennes doivent verser à l'État 10 % de leurs revenus publicitaires, la télévision par câble, 7,5 % des recettes des abonnements (elle est autorisée à diffuser de la publicité) ; Star TV n'est pas astreinte à cette taxe.

(5) Règles relatives à la programmation

Les télévisions hertziennes subissent le plus grand nombre de contraintes, avec des obligations concernant la programmation (langues spécifiques, production et diffusion de programmes particuliers, couverture de l'ensemble du territoire, etc.).

Elles sont relativement strictes et concernent :

- La censure

Les " Codes of Practices " définissent des règles assez générales, insistant sur l'impartialité des informations, la limitation de la violence, du langage grossier, de la nudité et du sexe, et de tout élément pouvant porter atteinte aux bonnes moeurs ou à l'ordre public. Une chaîne pour adultes ne peut pas être proposée sur le service de base du câble. Selon les tranches horaires, les indications données sont plus ou moins contraignantes.

- Les obligations vis-à-vis de la RTHK

Les chaînes privées hertziennes ont l'obligation de diffuser deux heures et demie de programmes par semaine, aux heures de grande écoute et 8 heures de programmes éducatifs, tous produits par la RTHK et ETV (Educational Television). La licence accordée à Wharf Cable stipule que celle-ci doit mettre à la disposition du Gouvernement, qui les laisserait en accès libre au public, 1 à 3 canaux. Cette possibilité n'a cependant pas été utilisée.

- Les obligations concernant la langue utilisée

Les chaînes anglaises ne peuvent pas diffuser de programmes en cantonais mais elles le peuvent dans une autre langue dans la limite de 20 % du temps d'antenne. De plus en plus, elles diffusent leurs films américains avec des sous-titres chinois (l'audience des chaînes anglaises est chinoise à plus de 80 %).

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