b) Une démarche scientifique réelle

Si le critère du consensus est indispensable pour permettre une mise en oeuvre efficace de la directive, il convient cependant de ne pas négliger l'approche scientifique préconisée par la directive 92/43/CEE Habitats naturels pour la sélection des sites et donc de s'en donner les moyens

Cette approche doit permettre :

- l'identification des habitats, des populations, des espèces et une cartographie indispensable pour chaque projet de site ; il s'agit d'établir l'évaluation, la hiérarchisation et la sélection des sites ainsi que la délimitation précise des espaces véritablement concernés par la directive ;

- de plus dans ce cadre de communication et de transparence, il faudrait parvenir, site par site, à une démarche globale qui intègre la définition des objectifs et des règles de gestion à mettre en oeuvre, ainsi que l'évaluation des coûts, surcoûts ou pertes, liés à cette gestion et les possibilités de compensations financières.

Or, force est de constater une fois encore, que le Gouvernement n'a pris aucun engagement pour mener cette démarche globale si ce n'est à travers des expérimentations menées dans un certain nombre de sites pilotes.

c) Une démarche analogue à celle adoptée par nos partenaires européens

Pour répondre enfin à ceux qui critiquent le nouveau seuil fixé par le Gouvernement en ce qui concerne la superficie des sites proposés, on peut simplement indiquer qu'en adoptant cette position raisonnable, on ne fait en définitive que se rapprocher des propositions faites jusqu'à présent par nos partenaires européens.

Ainsi, la taille moyenne des sites concernés par le Réseau Natura 2000 est de 2.335 hectares en Irlande et 2.250 hectares au Pays de Galles, contre 12.600 hectares pour les sites français (version avril 1996). Ceci est lié à deux facteurs : les futures ZSC (Zones spéciales de conservation) seront de faible extension en Irlande et au Royaume-Uni et le zonage précis autour des habitats a évité la phase, typiquement française, des enveloppes de référence.

Dans une premier temps, certains États membres ont transmis à la Commission une liste de sites faisant l'objet d'une protection forte au titre national.

Les superficies envisagées pour l'Allemagne, l'Autriche ou la Grande-Bretagne correspondent à 3 ou 4 % de leur territoire ; cependant les superficies proposées par la Grèce ou l'Italie avoisinent les 20 à 30 % de leur territoire, mais les objectifs poursuivis ne sont pas les mêmes.

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