Audition de M. Jean Salmon,
Responsable environnement de la FNSEA
et de Mlle Catherine Longueville, chargée de mission
(Mardi 25 février 1997)

M. Jean Salmon a tout d'abord rappelé que la première procédure avait manqué de transparence et qu'il y avait eu une méconnaissance totale de la procédure de classification, générant une méfiance face aux zonages. Les personnes concernées avaient le sentiment d'être mises devant le fait accompli et craignaient de voir se reproduire ce qui s'était passé pour les ZNIEFF.

Il a indiqué qu'il y avait maintenant un accord pour repartir sur des bases plus réalistes (2,5 à 3 % du territoire seulement) et pour établir un projet de liste nationale Natura 2000, sachant que les instances départementales de l'organisation qu'il représentait étaient chargées de " veiller au grain ".

Il a précisé que les préfets seraient amenés, dans les quinze jours à venir, à faire une pré-classification. Il a estimé que le concours des agriculteurs était indispensable pour déterminer les espèces à protéger ainsi que la surface nécessaire pour assurer cette protection, et Mme Janine Bardou s'est alors demandée à quel moment se ferait la concertation.

M. Jean Salmon a assuré que la FNSEA était prête à repartir sur la base d'un engagement concernant 2,5 à 3 % du territoire. Il a rappelé que là où il y avait des zones à protéger, on pouvait en conclure que les agriculteurs n'avaient détruit ni la faune, ni la flore.

Il a précisé qu'il n'y avait jamais eu de discussion directe avec les scientifiques et qu'il ne servait à rien de vouloir passer en force,.

Il a estimé que des règlements administratifs seraient vécus comme une contrainte par les agriculteurs alors qu'une réglementation locale négociée de façon contractuelle en ferait des co-acteurs.

M. Jean-François Le Grand, président, a indiqué que l'objectif était de protéger des habitats, mais qualitativement plutôt que quantitativement, et que les sites à retenir seraient ceux qui nécessiteraient le moins d'investissements pour préserver les habitats référencés.

Melle Catherine Longueville a précisé que la Commission donnait mission aux Etats-membres pour définir les mesures de gestion et les modes de financement afin de mettre en oeuvre cette directive, et de répondre aux objectifs qu'elle fixait.

M. Jean Salmon a indiqué qu'il y aurait certainement des demandes de compensation si la gestion de certaines zones entraînait des entraves à l'activité économique. Toutefois, il a estimé que seule la remise en cause d'activités économiques pratiquées avant le zonage pourrait donner lieu à dédommagement.

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