2. Un renforcement des contrôles et des sanctions

a) Une garantie de transparence

Il est en effet indispensable que des contrôles nationaux et communautaires soient effectués afin de garantir une réelle transparence du marché.

Un rapport de la Commission européenne sur les systèmes de contrôles nationaux a montré, il y a déjà quelques mois, leur très grande hétérogénéité et le laxisme de certains d'entre eux.

Le titre VI de la nouvelle OCM a trait aux contrôles nationaux et communautaires. Il prévoit aux articles 39 et 40 de l'OCM des contrôles menées par la Communauté. Ainsi la possibilité d'harmoniser les sanctions au niveau communautaire contribue à un renforcement et une meilleure cohérence des dispositifs nationaux de contrôles et de sanctions.

Tout en se félicitant que le renforcement et l'harmonisation des contrôles fassent l'objet d'un titre à part entière dans cette OCM, le groupe de travail considère que cette nouvelle réglementation n'a de sens que si le marché est moralisé et débarrassé de certaines pratiques.

b) Une responsabilité accrue des États

La responsabilité des professionnels ne peut s'exercer correctement que si les États membres sont directement impliqués dans le financement des fonds opérationnels et dans les contrôles .

Ainsi chaque État est libre, aujourd'hui, d'organiser à sa convenance les contrôles réglementaires du marché et d'agréer les programmes opérationnels des fonds qu'ils souhaitent. Le groupe de travail considère qu'il existe ainsi un risque de voir se développer une concurrence sauvage entre les centaines de groupements de producteurs exerçant dans chaque pays, au point que des sociétés à capitaux non européens pourraient profiter de cette anomalie.

Il faut donc qu'au delà de l'OCM, chaque État définisse une politique globale des produits , dans laquelle s'insèrent les programmes opérationnels, soumis à agrément national.

A ce titre, votre commission se félicite de la démarche française consistant à mettre en place une commission nationale des fonds opérationnels, composée de représentants de l'administration et de professionnels, afin d'assurer une certaine homogénéité de l'utilisation des fonds. Cette commission qui doit se prononcer sur les retraits, la définition par produit d'actions collectives ou de profils types de programmes opérationnels par produit, s'est réunie déjà à deux reprises.

Votre groupe de travail insiste , néanmoins, d'une part , pour que cette concertation n'aboutisse pas à reconstituer une logique institutionnelle au détriment de la stratégie économique et, d'autre part , pour que les fonds attribués aux organisations de producteurs qui assurent la commercialisation des produits -la coopérative étant la forme la plus aboutie- et aux organisations de producteurs de mise en marché ne conduisent pas à fausser la concurrence.

Par ailleurs, votre commission a évoqué la possibilité d'étendre aux agriculteurs installés dans les ceintures vertes le bénéfice des dispositions relatives aux " zones franches " lorsqu'ils effectuent des ventes directes dans des zones périurbaines à proximité de quartiers en difficulté.

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