c) Une estimation réévaluée par un rapport des Inspections générales des Finances et des Postes et Télécommunications

Le rapport précité procède à une analyse critique de l'évaluation au coût marginal . Il considère que, pour La Poste, les charges théoriquement variables telles que les frais de personnel sont en réalité des charges fixes. Il note, en outre, que le transport et la distribution de la presse ont une incidence sur le réseau postal. La Poste distribue des journaux dans tout le pays et doit tenir compte des caractéristiques des journaux telles que le poids ou le format. Ces éléments conditionnent, pour partie, la structure des moyens mis en oeuvre par La Poste. Le rapport souligne enfin, qu'avec 9,05 % du trafic traité par La Poste, la presse est l'un de ses clients les plus importants. A ce titre, il estime souhaitable que les éditeurs de presse contribuent à une partie de ses charges de structure.

Les auteurs du même rapport estiment, en outre, qu'il est nécessaire de réévaluer le coût total du transport de la presse, d'une part à cause de sous-évaluations comptables de certaines charges, d'autre part du fait que, comme l'observent les commissaires aux comptes de La Poste, l'évaluation statistique de la distribution de presse ne distingue pas, parmi ceux qui sont de " petits et grands formats ", ceux qui constituent des produits de presse. Enfin, ils considèrent qu'il convient d'ajouter le coût spécifique qui résulte de la distribution l'après midi, à Paris, des quotidiens du soir.

Du fait de ces deux sources de sous-évaluation, le coût de la distribution et du transport de la presse doit être majoré de 556 millions de francs.

Au total, la charge estimée du transport et de la distribution de la presse s'élevait à 6,9 milliards de francs en 1993.

Compte tenu de la réévaluation du coût total du transport de la presse , opérée pour 1993 par la mission des deux inspections, celui-ci s'élève, à 7,5 milliards de francs en 1996 . Vu le montant des recettes perçues sur les éditeurs (2,05 milliards de francs) et celui de la contribution de l'État (1,9 milliard de francs), le déficit d'exploitation enregistré à ce titre par La Poste s'élève donc à 3,59 milliards de francs .

Elle doit donc, sur ses seules ressources , assumer le rôle de premier contributeur au financement du transport de la presse.

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