2. Les dispositions générales applicables aux services publics prévues par la loi du 4 février 1995

La loi n° 95-115 du 4 février 1995 d'orientation pour l'aménagement et le développement du territoire a établi des règles générales s'appliquant aux entreprises qui, comme La Poste, sont chargées d'un service public, afin qu'elles prennent en compte les objectifs d'aménagement du territoire.

Tout d'abord, son article 28 prévoit la création dans chaque département d'une commission départementale d'organisation et de modernisation des services publics.

Cette commission, dont la composition a été fixée par un décret du 11 octobre 1995, propose au préfet et au président du conseil général les dispositions de nature à améliorer l'organisation et la présence des services publics qui relèvent des compétences respectives de l'État ou du département. Elle est consultée sur le schéma départemental des services publics institué pour l'ensemble du territoire de chaque département.

Par ailleurs, l'article 29 de la même loi dispose que " l'État établit, pour assurer l'égal accès de tous au service public, les objectifs d'aménagement du territoire et de services rendus aux usagers que doivent prendre en compte les établissements et organismes publics ainsi que les entreprises nationales placés sous sa tutelle et chargés d'un service public ". Ces objectifs sont fixés dans les contrats de plan des entreprises et organismes publics ou dans des contrats de service public conclus à cet effet. Ces documents devant, en tout état de cause, préciser les conditions de compensation par l'État, des charges ainsi générées.

Sur le fondement de ce dernier article, dans l'hypothèse où La Poste envisagerait de réorganiser ou de supprimer l'un de ses établissements sans que cette décision soit conforme aux objectifs fixés dans son contrat de plan ou dans un contrat de service public, elle devrait procéder préalablement à une étude d'impact au cours de laquelle seraient consultées les collectivités locales concernées et la commission départementale d'organisation et de modernisation des services publics. Enfin, si postérieurement à l'étude d'impact, le projet ne recueillait pas l'accord du préfet, celui-ci pourrait saisir le ministre de tutelle qui trancherait.

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