IV. TENDANCES DES FINANCES PUBLIQUES

Un modèle macroéconomique tel que le modèle MOSAÏQUE ne donne qu'une vision globale des finances publiques : évolution de l' ensemble de dépenses des administrations publiques, évolution des grandes catégories de recettes et, enfin, évolution du besoin de financement de l'ensemble des administrations publiques.

Toutefois, les experts de l'OFCE se sont attachés à en tirer un maximum d'indications, notamment sur les questions suivantes :

- Quelle est l' incidence des évolutions macroéconomiques sur les finances publiques , en particulier sur les conditions d'un équilibre des finances sociales ?

- Comment la contrainte générale de redressement des finances publiques peut-elle s'appliquer aux diverses institutions publiques (Etat, Sécurité sociale et collectivités locales en particulier) ? Les experts sont ainsi conduits à avancer leurs propres hypothèses sur l'évolution à moyen terme des dépenses de l'Etat, ainsi que sur celles des prestations sociales.

- Quelle est l'évolution du besoin de financement des administrations publiques et celle de la dette publique qui en résulte ?

A. LES RECETTES

La projection des recettes publiques est réalisée à législation constante, compte tenu des mesures annoncées par le Gouvernement et de celles récemment votées ou actuellement discutées par le Parlement (loi portant diverses mesures d'ordre fiscal et financier, projet de loi de financement de la Sécurité Sociale pour 1998, projet de loi de finances pour 1998).

Il a ainsi été tenu compte, notamment, du transfert des cotisations des salariés sur la Contribution Sociale Généralisée. Cette réforme permet d'élargir la base du prélèvement social, mais, dans la mesure où les salaires évoluent en projection sensiblement comme le PIB, elle serait neutre du point de vue de l'évolution du total des recettes mesurée en pourcentage du PIB.

L'exercice suppose également une stabilisation de la TVA, des taux de l'impôt sur les sociétés et des autres impôts, aux niveaux atteints en 1998. En effet, l'évolution du déficit public ne permettrait pas de revenir sur les majorations d'impôt récemment intervenues. Ainsi l'augmentation de la fiscalité sur les sociétés décidée par la loi portant diverses mesures d'urgence à caractère fiscal et financier est-elle maintenue en projection.

Les évolutions sont retracées dans le tableau ci-dessous.

ÉVOLUTION DES RECETTES DES ADMINISTRATIONS

En % de PIB

 

1996

1997

1998

2002


TVA

Autres impôts indirects

dont TIPP

Impôt sur le revenu des ménages

CSG et CRDS

Impôt sur les sociétés

Autres impôts sur le revenu et le patrimoine

Cotisations employeurs *

Cotisations salariés

Cotisations non-salariés


7,9

7,7

1,9

4,0

1,5

1,6

3,3

12,1

6,0

1,6


8,0

7,7

1,9

3,5

2,1

2,0

3,4

12,1

5,5

1,7


7,8

7,7

1,8

3,7

3,9

2,0

3,3

12,1

3,7

1,7


7,7

7,8

1,8

3,6

3,9

1,9

3,3

12,0

3,7

1,6

Sources : Comptes nationaux, Prévision OFCE-Modèle MOSAÏQUE.

* Non corrigé des allégements de cotisations sur les bas salaires.

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