3. La contribution d'autres organisations à la réforme de la PAC

La mission sénatoriale souhaite présenter brièvement les positions de l'ANIA (association nationale des industries agro-alimentaires), de la FCD (Fédération pour le commerce et la distribution) et de l'Union fédérale des consommateurs sur cette réforme.

Certains considèrent que seules les organisations agricoles sont concernées par la réforme de la PAC. Si elles le sont en priorité, la prise en compte pour l'avenir de l'agriculture Européenne de la position de l'ensemble de la filière alimentaire à travers quelques exemples (industries de transformation, associations des distributeurs) ainsi que celle des consommateurs est indispensable, étant donné l'importance de la réforme de la PAC pour l'ensemble de notre société.

a) Un renforcement nécessaire de la compétitivité de l'agriculture pour l'industrie alimentaire française

L'industrie alimentaire est directement concernée par la PAC qui exerce des influences directes sur ses conditions d'approvisionnement et donc sur sa capacité à faire face à la concurrence. En outre, comme le souligne l'Association nationale des industries agro-alimentaires, les entreprises ont un besoin impératif de lisibilité des évolutions à venir pour prendre, en conséquence, les décisions d'investissements de demain.

Rappelons pour mémoire que l'industrie alimentaire constitue le premier secteur industriel Européen, le premier exportateur mondial et la première industrie mondiale.

b) La Fédération des entreprises du commerce et de la distribution

La grande distribution, à travers la FCD, a souhaité affirmer son attachement à plus de transparence et à l'établissement d'un vrai dialogue dans les filières agricoles.

Elle a rappelé quelques initiatives conduites depuis un an : les opérations " tomate " et " fraise " en mai 1997, la signature de l'accord-cadre national sur la promotion et la qualité des légumes le 25 juin 1997, les mesures prises en juillet 1997 sur les fruits d'été, l'accord sur la viande fraîche de porc en janvier 1998, l'accord national de bonnes pratiques de la filières endive entre producteurs et distributeurs du début de l'année 1998 et l'opération " salade " de mars 1998.

Au-delà des nombreux conflits opposant producteurs et consommateurs -que la Commission des Affaires économiques n'a pas manqué d'évoquer dans chacun de ses rapports d'information sur la filière fruits et légumes- la mission sénatoriale souhaite rappeler que la baisse des prix garantis engagée en 1992 n'avait en aucune façon entraîné de baisse à la consommation.

La FCD a déclaré devant la mission d'information que " le fétichisme des prix ne doit donc pas constituer le seul et unique objectif de la réforme de la PAC ".

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