INTRODUCTION

Pour le Rapporteur, l'évaluation dont a été chargé le BIPE consistait à établir un diagnostic de la situation du cinéma et de l'efficacité des aides publiques. La mission ne comporte donc pas de recommandations, qui sont de la compétence des Assemblées et, en particulier, de leurs commissions permanentes.

Dans le même esprit, si le Rapporteur a bien donné des orientations générales pour l'exécution du cahier des charges défini par l'Office, il s'est interdit d'interférer dans les diverses opérations auxquelles s'est livré le BIPE pour la réalisation de son étude, dont les conclusions relèvent donc de sa seule responsabilité.

L'évaluation a été réalisée par le BIPE entre le 20 mars et le 12 juin 1998, à partir de l'analyse de données statistiques, de documents et de rapports existants, ainsi que d'une trentaine d'entretiens auprès de professionnels, producteurs, diffuseurs ou distributeurs et responsables du Centre national de la Cinématographie (CNC). Ces derniers ont activement contribué au projet en acceptant de présenter et de discuter des réformes en cours.

I. DESCRIPTION DU DISPOSITIF FRANÇAIS D'AIDES PUBLIQUES AU CINÉMA

Le dispositif français d'aides publiques au cinéma a pour objectif de maintenir une cinématographie nationale, ainsi que de favoriser une diversité culturelle. Il repose sur des aides à l'ensemble du secteur, industries techniques, production, distribution, exploitation, exportation.

Le dispositif français est constitué par :

•  un système de soutien automatique et d'aides sélectives à la production, à l'exploitation et à la distribution, ainsi qu'à l'exportation, géré par le CNC ;

•  un système d'obligations d'investissement dans la production cinématographique concernant les principales chaînes de télévision en France (TF1, France 2, France 3, M6 et Canal Plus) ;

•  un dispositif complémentaire concernant principalement :

- un soutien social, qui concerne le système de retraite des professionnels du secteur, ainsi que le système d'assurance chômage spécifique dans le cadre du statut d'intermittent ;

- les SOFICA, système fiscal qui offre la possibilité pour les personnes physiques de déduire de leur revenu les sommes versées pour la souscription au capital des SOFICA, dans la limite de 25% de ce revenu. Les fonds collectés sont réorientés exclusivement dans le financement de films français ;

•  le dispositif d'aides ayant un cadre européen et géré d'une part par le fonds d'aide européen à la coproduction, Eurimages, ainsi que par le programme Media de la Commission européenne ;

•  et, enfin, le dispositif d'aides régionales qui reste peu développé, sauf pour quelques exceptions comme pour la région Rhône-Alpes.

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