C. L'ABSENCE DE RÉFLEXION MARKETING SUR LES FILMS, EN AMONT

• La force des Etats-Unis réside dans l'impact des campagnes de promotion et publicitaires associées aux films. Ces campagnes sont pensées dès la phase de développement des films, grâce à l'existence de sociétés intégrant les fonctions de production et de distribution.

• La fragilisation financière du secteur du cinéma français, l'absence d'aide française au marketing du film, et la " disparition " des M.G. des distributeurs dans le financement des films français ont vraisemblablement conduit à un certain laxisme au niveau de la gestion des budgets de distribution des films français et à une absence de réflexion marketing en amont.

• Ce laxisme est d'autant plus regrettable que le coût " au mille " des campagnes publicitaires pour le cinéma reste moins fort en France qu'en Allemagne ou en Grande Bretagne du fait notamment de l'absence de publicité télévisée.

- Selon les chiffres présentés par Disney, la France par rapport à l'Allemagne et la Grande Bretagne présente un coût " au mille " relativement moins élevé. Les ratios dépenses publicitaires/recettes prévisionnelles établis par Disney pour chacun de ces trois pays, et pour un film , s'établissent en effet comme suit.

Comparaison des dépenses publicitaires sur les recettes prévisionnelles

dans trois pays européens

Source : Disney

• Cette efficacité relative est donc en partie gâchée par la mauvaise articulation production/distribution.

• La mauvaise articulation entre production et distribution amène à se poser la question suivante : comment faire pour que les sociétés françaises de production et de distribution considèrent plus systématiquement les questions de marketing du film dès la phase de développement du film ?

• Cette interrogation amène une remarque : le système d'aides français a joué un rôle contre-productif dans le fait que les distributeurs se sont retirés du financement du cinéma français.

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