E. UNIFRANCE A STOPPÉ SON ACTIVITÉ D'ACHATS DE DROITS

• Unifrance avait créé en 1990, un GIE « France Cinéma Diffusion » (FCD) qui était en charge de l'achat de droits et de la commercialisation de ces droits sur les marchés internationaux.

- L'objectif de FCD était de favoriser la diffusion des films français dans les pays ou pour des raisons économiques (coûts des droits et du matériel), un accès normal par les professionnels était difficile. Ces pays étaient principalement constitués par les pays en développement et par certains pays à revenus intermédiaires comme le Brésil et le Mexique.

- Initialement FCD avait pour objectif d'acheter des droits sur certains pays d'Afrique, d'Asie, et d'Amérique Latine des 15 films français jugés suivant certains critères (résultats " salles " en France, prix) comme les plus représentatifs du cinéma français.

- Le prix unique était fixé à 350 000 francs par film pour une durée de 5 ans.

- Le budget du GIE reposait sur une subvention d'environ 5 MF du CNC et de 1 MF du Ministère des Affaires Etrangères. Il était prévu que les aides publiques ne devaient, au bout de trois ans, représenter qu'une fraction en régression progressive de ses ressources car l'objectif visé était de relancer les échanges commerciaux et non de pérenniser une diffusion subventionnée des films.

• Ce GIE n'a pas fonctionné car la création d'un catalogue s'est révélée coûteuse et s'est périmée assez vite, rendant difficile l'augmentation des recettes liées au ventes.

- Il est préférable de limiter les actions de diffusion à un petit nombre de territoires sur lesquels existent des intérêts professionnels des distributeurs et diffuseurs TV. Sur les pays à faible potentiel commercial, l'aide relève plus de la coopération culturelle gérée par le Ministère des Affaires Etrangères.

- Selon les dirigeants d'Unifrance il s'est avéré préférable d'impliquer les entreprises et d'éviter que le GIE soit lui même détenteur de droits. Il est préférable de ne pas se substituer aux entreprises en achetant des droits pour les revendre.

- Actuellement cette activité est en sommeil. Cependant sur certains pays difficiles, comme par exemple la Russie, Unifrance réfléchit à une formule d'aide et d'accompagnement des entreprises plus efficace.

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