D. LES RETARDS CONSTATÉS RÉSULTENT DE CAUSES RÉCURRENTES

La commission des affaires culturelles insiste, en particulier, sur l'ampleur des difficultés rencontrées pour appliquer les lois relevant des domaines de la jeunesse et des sports, votées depuis mars 1998.

Elle note que les mesures d'application de cet important appareil législatif ne se mettent en place que lentement, et se heurtent, semble-t-il, à une série d'obstacles qui illustrent de manière assez complète -et parfois cumulative- les principales causes de retard dans la parution des textes réglementaires :

- les lenteurs de la concertation, qu'il s'agisse de la consultation, quand elle est jugée nécessaire, des parties intéressées ou de la concertation interministérielle ;

- la consultation d'organes consultatifs  (d'autant plus dirimante lorsque ces organes, prévus par la loi qu'il s'agit d'appliquer, tardent à se mettre en place) ;

- la consultation de la Commission européenne, dont la nécessité n'apparaît parfois que tardivement aux administrations nationales.

Enfin, ajoute la commission, la rédaction imprécise ou hâtive de la loi donne parfois des allures de « mission impossible » à l'élaboration des textes réglementaires : ainsi, par exemple, il peut paraître simple de renvoyer à un décret la définition du suivi médical des sportifs appartenant aux filières d'accès au sport de haut niveau -jusqu'au moment où l'on s'aperçoit qu'il faut au préalable rédiger un autre décret pour définir ces filières...

La commission des affaires économiques relève, parmi les raisons invoquées pour expliquer les retards, outre les difficultés rencontrées dans le cadre d'une concertation préalable, des problèmes de financement, ou encore l'alibi d'une réforme annoncée : tel décret n'est plus à l'ordre du jour dans l'attente d'une prochaine réforme... qui n'est toujours pas amorcée.

La commission note qu'aucune justification sérieuse ne peut excuser certains retards, qui résultent d'un pur et simple enlisement administratif. Elle donne en exemple le projet de décret nécessaire à l'habilitation des agents du ministère de la défense à constater les infractions à la loi n° 98-467 du 17 juin 1998 relative à l'application de la convention du 13 janvier 1993 sur les armes chimiques, qui serait à la signature des ministres concernés depuis près d'une année.

*

* *

On trouvera, au fil des développements qui suivent, d'autres exemples de retards persistants, en particulier sur des lois votées après déclaration d'urgence depuis le début de la législature, mais aussi des motifs de satisfaction, lorsque des décrets longtemps attendus sont enfin parus, permettant l'entrée en vigueur complète d'une loi.

Les thèmes associés à ce dossier

Page mise à jour le

Partager cette page