Appartenance politique :
Membre du Groupe du Rassemblement pour la République
État civil :
Né le 1er août 1922
Décédé le 24 mai 2002
Profession :
Ingénieur
Département :
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

ORNANO (Paul d')

Né le 1er août 1922 à Santa-Maria-Sicché (Corse)

Décédé le 24 mai 2002 à Paris

Sénateur des Français de l'étranger de 1974 à 2001

Paul d'Ornano, issu d'une illustre famille corse, est né le 1er août 1922 dans le petit village de Santa- Maria-Sicché près d'Ajaccio. Après une scolarité secondaire brillante, il est envoyé par ses parents à Paris pour ses études supérieures. Admis à l'Ecole centrale des arts et manufactures, il en sort ingénieur en 1948. Comme beaucoup de jeunes Corses entreprenants à cette époque et qui ne trouvent pas de débouchés sur leur île natale à l'économie insuffisamment développée, il se tourne vers les colonies. Il est embauché comme ingénieur à la Compagnie française de l'Afrique occidentale et y séjourne jusqu'en 1951. Il part alors en Indochine en tant qu'ingénieur puis directeur d'entreprise de travaux publics à Saigon. S'étant pris de passion pour le Vietnam, il décide d'y rester même après la défaite de Dien-Bien-Phu en 1954. Il s'installe dans ce qui devient la République du Sud-Vietnam et continue son métier d'ingénieur. A partir de 1957, il dirige la Société des hévéas de Tay Ninh et préside dès 1963 (jusqu'en 1968) l'Institut de recherche sur le caoutchouc. La guerre qui sévit dans la région entre troupes américaines et Vietcong ne l'incite pourtant pas à quitter les lieux. En 1974, alors que le conflit s'aggrave, il prend même la présidence de la chambre de commerce française du sud-Vietnam. Seule la chute de Saigon en 1975 le contraint à regagner la France.

Avant son retour dans l'hexagone et son installation à Paris, Paul d'Ornano s'intéresse au sort des Français expatriés. Dès 1967, il entre comme représentant du Vietnam au Conseil supérieur des Français de l'étranger (CSFE). Il en devient le premier vice-président en septembre 1974 et se présente aux élections sénatoriales pour représenter les Français de l'étranger. Le 2 octobre, Paul d'Ornano est élu sous l'étiquette UREI (Union des républicains et indépendants) sénateur des Français établis hors de France. Le collège Asie- Océanie le choisit par 88 voix pour contre 10 et 2 abstentions. Au Palais du Luxembourg, il rejoint la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées. Il est réélu sénateur des Français établis hors de France le 3 octobre 1977, reste à la commission des affaires étrangères et prend la vice-présidence du groupe UREI.

Comme attendu, le nouveau sénateur consacre l'essentiel de ses interventions parlementaires aux Français de l'étranger, soit directement, lors de la discussion du projet de loi de finances, pour solliciter des mesures spécifiques les concernant (comme en 1974 et 1984 par l'élargissement de la sécurité sociale ou en 1981 par la garantie des biens personnels des Français résidant loin de leur pays via un fonds garanti par l'Etat permettant l'indemnisation en cas de départ brutal du pays d'accueil), soit indirectement quand il souligne le rôle des chambre de commerce françaises à l'étranger à l'appui du dynamisme économique international de la France.

Il vote la loi du 17 janvier 1975 relative à l'interruption volontaire de grossesse, la loi du 11 juillet 1975 portant réforme du divorce, la loi du 2 février 1981 renforçant la sécurité et protégeant la liberté des personnes. Il s'oppose à la loi du 9 octobre 1981 portant abolition de la peine de mort. Il approuve la loi du 2 mars 1982 relative aux droits et libertés des communes, des départements et des régions, la loi du 13 juillet 1982 relative aux prestations de vieillesse, d'invalidité et de veuvage, la loi du 9 septembre 1986 relative aux conditions d'entrée et de séjour des étrangers en France.

Paul d'Ornano est réélu sénateur des Français de l'étranger le 28 septembre 1986. Toujours membre de la commission des affaires étrangères, il y continue avec beaucoup de dynamisme son action en faveur de ses compatriotes expatriés. En 1987, il dépose une proposition de loi relative au fonctionnement du CSFE et déplore l'année suivante lors de la discussion du projet de finances la baisse des crédits consacrés aux Français établis hors de l'Hexagone. Ayant rapporté le projet de loi portant création d'une Agence pour l'enseignement français à l'étranger, il intégrera ensuite le conseil d'administration de cet organisme. Il manifeste un intérêt croissant pour la politique étrangère française en Afrique et appelle de ses voeux à plusieurs reprises le renforcement de la coopération entre Paris et ce continent.

Il vote la loi du 1er décembre 1988 relative au revenu minimum d'insertion mais rejette la loi constitutionnelle du 25 juin 1992 ajoutant à la Constitution un titre : « de l'Union européenne ». Il approuve la loi du 22 juillet 1993 relative aux pensions de retraite et à la sauvegarde de la protection sociale.

Paul d'Ornano est réélu sénateur le 24 septembre 1995, représentant toujours les Français établis hors de France. Il siège toujours à la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées. Ses interventions au Sénat se font toutefois plus rares. A partir de 1999, il fonde avec Charles Pasqua l'association « Debout la République » qui rassemble les souverainistes convaincus du RPR et incarne le courant anti- Amsterdam du parti chiraquien. Il suit finalement le sénateur des Hauts-de-Seine dans sa rupture avec le RPR et adhère au Rassemblement pour la France (RPF).

Il vote la loi du 13 juin 1998 d'orientation et d'incitation relative à la réduction du temps de travail, la loi du 15 novembre 1999 relative au pacte civil de solidarité et la loi constitutionnelle du 8 juillet 1999 relative à l'égalité entre les femmes et les hommes.

Le 9 octobre 2001, Paul d'Ornano démissionne de son mandat de sénateur. Agé de 79 ans, le sénateur avance des « raisons personnelles ». Il est remplacé par le suivant de liste, Christian Cointat, vice-président du CSFE, ancien directeur général du personnel et des affaires sociales au Parlement européen, fils de l'ancien ministre de l'agriculture Michel Cointat.

Il décède le 24 mai 2002. Il était chevalier de la Légion d'honneur.

Elu le 2 octobre 1974
Réélu le 3 octobre 1977
Réélu le 28 septembre 1986
Réélu le 24 septembre 1995
Fin de mandat le 10 octobre 2001 (démissionnaire)

Membre de la commission des lois constitutionnelles, de législation, du suffrage universel, du Règlement et d'administration générale
Membre du Groupe du Rassemblement pour la République

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Paul D'ORNANO

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