Appartenance politique :
Membre du Groupe Union pour un Mouvement Populaire
État civil :
Né le 4 juillet 1932
Décédé le 23 octobre 2010
Profession :
Professeur honoraire à la faculté de médecine
Département :
Bouches-du-Rhône
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

GIRAUD (Francis)

Né le 4 juillet 1932 à Marseille (Bouches-du-Rhône)

Décédé le 23 octobre 2010 à Marseille (Bouches-du-Rhône)

Sénateur des Bouches-du-Rhône de 1998 à 2008

Né le 4 juillet 1932, Francis Giraud suit les traces de son père, professeur de médecine à Marseille. Après des études à la Faculté de médecine de la cité phocéenne, il devient interne des hôpitaux en 1955. Docteur en médecine, il entre comme assistant au service pédiatrique de l'hôpital Nord en 1963. Professeur des universités à partir de 1966, il participe à la fondation de l'hôpital marseillais de la Timone en 1974 et y prend la direction du service de pédiatrie et de génétique médicale.

Outre son activité hospitalière et enseignante, il assume d'importantes responsabilités dans le monde de la recherche médicale. Président de la section 28 du Centre national de la recherche scientifique de 1982 à 1990 et vice-président de la Société française de génétique de 1987 à 1989, il dirige aussi l'Association des pédiatres de langue française de 1990 à 1994 et celle du comité consultatif de protection des personnes dans la recherche biomédicale de 1991 à 1998. Il est par ailleurs l'auteur de nombreuses publications scientifiques.

Parallèlement à sa carrière professionnelle, il s'engage en politique. Ce gaulliste conquiert ainsi en 1983 la mairie de Roquefort-La Bédoule, qui était dirigée sans interruption depuis 1944 par le communiste Marius Aimonetto. Constamment réélu, Francis Giraud préside durant vingt-six ans aux destinées de cette petite commune située au nord de Cassis.

Également élu conseiller général du canton de La Ciotat en 1992, sous l'étiquette du Rassemblement pour la République, auquel il a adhéré en 1983, il siège à l'assemblée départementale jusqu'en 1998. Il devient aussi vice-président de la communauté urbaine de Marseille, collectivité qu'il a contribué à fonder en 2000.

Il aspire plus encore à représenter les Bouches-du-Rhône au Parlement. Ainsi se porte-il candidat aux élections sénatoriales du 27 septembre 1998 : il est deuxième sur la liste Alliance conduite par le maire de Marseille Jean-Claude Gaudin. Avec 1 037 des 2 810 suffrages exprimés, cette liste d'union de la droite obtient trois sièges qui reviennent à Jean-Claude Gaudin, au maire de Salon-de-Provence André Vallet ainsi qu'à Francis Giraud.

Ce dernier s'inscrit alors au groupe sénatorial du Rassemblement pour la République avant de rejoindre celui de l'Union pour un Mouvement populaire dès sa constitution, en 2002. Membre de la commission des affaires sociales de 1998 à 2004, il la retrouve de 2005 à 2008 après un passage au sein de la commission des affaires étrangères en 2004 et 2005.

Ce médecin fait profiter ses collègues sénateurs de sa grande expertise en matière de santé. Il rapporte ainsi les projets de loi sur l'interruption volontaire de grossesse et la contraception en 2001, sur les droits des malades et la qualité du système de santé en 2002 et sur la politique de santé publique en 2004. Spécialiste de génétique médicale, il rapport des projets de loi sur la bioéthique en 2003 et 2004, ainsi que sur la prévention des handicaps de l'enfant en 2004. Il dépose également une proposition de loi sur la création d'une assurance dépendance en 2004, sur la préparation du système de santé à des menaces sanitaires de grande ampleur en 2006 et sur les personnels enseignants de médecine générale en 2007.

Il intervient en outre en séance publique sur d'autres sujets de santé : les prescriptions de médicaments (1998), la création d'une couverture maladie universelle (1999), la contraception d'urgence (2000), la responsabilité civile médicale (2002) ou les conventions hospitalo-universitaires (2007). Il se préoccupe particulièrement du droit à l'accès aux soins palliatifs et de la fin de vie, en 1999 et 2005. Il s'exprime également à plusieurs reprises à propos du financement de la sécurité sociale.

Nommé membre du Haut comité de la Santé publique en 1998, il siège par ailleurs au sein de l'Office parlementaire d'évaluation des politiques de santé en 2003 et 2004, de la délégation parlementaire pour les problèmes démographiques durant tout son mandat, ainsi que du conseil de surveillance de la Caisse nationale de l'assurance maladie des travailleurs salariés de 2006 à 2008. Également membre des missions communes d'information consacrées à la canicule de l'été 2003 (2003-2004) et à la contamination par l'amiante (2005), il est chargé d'une mission temporaire en 2005-2006 sur l'évolution des missions des centres hospitaliers universitaires auprès du ministre de la Santé et des Solidarités Xavier Bertrand et du ministre délégué à l'Enseignement supérieur et à la Recherche François Goulard.

Ses préoccupations ne se réduisent cependant pas à son activité professionnelle. Le premier édile de Roquefort-La Bédoule dépose plusieurs propositions de loi sur des questions relatives aux collectivités territoriales : la révision du plan d'occupation des sols (2000), le statut des collaborateurs de cabinet (2004), la modification du mode d'élection des conseillers municipaux dans les communes de moins de 3 500 habitants (2005 et 2007), la communication des collectivités territoriales (2005) et le régime de retraite des élus locaux (2005 et 2007).

Il présente par ailleurs des propositions de loi sur des sujets aussi variés que la prévention des incendies de forêts (2000), la réforme des élections sénatoriales (2003), l'indemnisation des gendarmes victimes d'atteintes à leur personne, l'immigration clandestine ou la déclaration domiciliaire (2005).

Il vote la loi relative au pacte civil de solidarité et la loi constitutionnelle relative à l'égalité entre les femmes et les hommes (1999), la loi constitutionnelle relative à l'organisation décentralisée de la République (2002), la loi constitutionnelle modifiant le titre XV de la Constitution (Constitution européenne) (2005), la loi autorisant la ratification du traité de Lisbonne modifiant le traité sur l'Union européenne et le traité instituant la Communauté européenne, et la loi constitutionnelle de modernisation des institutions de la Ve République (2008).

Membre de la Délégation aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes de 1999 à 2004, de l' Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques de 2002 à 2004, et de la Commission consultative appelée à émettre un avis sur la modification de la valeur du point de pension de 2000 à 2008, il préside également le groupe sénatorial d'amitié France-Saint-Siège à partir de 2005.

Au terme de son mandat, Francis Giraud, officier de la Légion d'honneur et commandeur des Palmes académiques, ne se représente pas aux élections sénatoriales du 21 septembre 2008. Souffrant d'un cancer du pancréas, il doit abandonner la mairie de Roquefort-La Bédoule en septembre 2009. La maladie a finalement raison de lui le 23 octobre 2010, à l'âge de soixante-dix-huit ans.

Elu le 27 septembre 1998
Fin de mandat le 30 septembre 2008 (ne se représente pas)

Membre de la commission des affaires sociales
Membre du Groupe Union pour un Mouvement Populaire
Membre de la délégation parlementaire pour les problèmes démographiques

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Francis GIRAUD

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