Appartenance politique :
Membre du Groupe Communiste
État civil :
Née le 27 juin 1930
Décédée le 15 décembre 2016
Profession :
Secrétaire
Département :
Hauts-de-Seine
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

MIDY (Monique)

Née le 27 juin 1930 à Paris

Décédée le 15 décembre 2016 à Colombes (Hauts-de-Seine)

Sénatrice des Hauts-de-Seine de 1981 à 1986

Née le 27 juin 1930 à Paris, Monique Midy est secrétaire sténotypiste dans la presse féminine. Elle s'engage en politique en rejoignant le Parti communiste français (PCF). En 1977, elle est élue conseillère municipale de Colombes, commune des Hauts-de-Seine située dans la banlieue nord-ouest de Paris où elle sera troisième adjointe au maire, chargée des affaires sociales. Elle exercera ensuite ces fonctions municipales sans interruption jusqu'en 1992.

Candidate aux élections sénatoriales du 25 septembre 1977 sur la liste communiste conduite par le sortant Guy Schmaus, qui réunit 425 des 1 652 suffrages exprimés, elle n'est pas élue, cette liste ne remportant que deux sièges, qui reviennent à Guy Schmaus et à Anicet Le Pors. M. Midy devient cependant sénatrice des Hauts-de-Seine le 24 juillet 1981 lorsqu'elle remplace A. Le Pors, nommé un mois auparavant ministre délégué chargé de la Fonction publique et des Réformes administratives dans le gouvernement de Pierre Mauroy.

Au Palais du Luxembourg, elle s'inscrit au groupe communiste, siégeant successivement au sein des commissions des finances (juillet-septembre 1981), des affaires sociales (septembre 1981-octobre 1983) et des affaires économiques (octobre 1983-octobre 1986). La commission des affaires économiques la désigne rapporteur pour avis du budget de la consommation et de la concurrence de 1983 à 1985.

Mais c'est avant tout aux plus défavorisés qu'elle consacre son action au Sénat. Elle s'engage notamment en faveur des personnes handicapées, cosignant des propositions de loi relatives à la diffusion de l'information sur leur handicap (1981), à leur insertion professionnelle (1983) et aux retraites des femmes salariées ayant élevé un enfant handicapé (1983). La sénatrice communiste se préoccupe également de l'amélioration des conditions de vie des retraités et des personnes âgées. En 1981, elle prend ainsi part au dépôt d'une proposition de loi tendant à assurer le paiement mensuel des pensions de retraite ou d'invalidité. En 1982, elle est élue membre de la commission de contrôle sur les établissements chargés d'accueillir les personnes âgées. La même année, lors de l'examen du projet de loi relatif aux prestations de vieillesse, d'invalidité et de veuvage qu'elle votera, elle dénonce la dégradation des conditions de vie des retraités et des personnes âgées qui a eu lieu, selon elle, sous le septennat de Valéry Giscard d'Estaing. En 1983, elle salue l'adoption de la retraite à soixante ans : « Ce projet de loi est avant tout une grande conquête sociale des travailleurs et des travailleuses de ce pays1 », déclare-t-elle.

Constamment soucieuse de protéger les catégories défavorisées, elle dépose, en 1981, avec plusieurs autres sénateurs communistes une proposition de loi relative à l'attribution d'allocations d'aide sociale. Elle se préoccupe aussi du logement social, cosignant deux propositions de loi visant à défendre les locataires menacés d'expulsion : la première en 1981 en vue de suspendre les mesures de saisie et d'expulsion lorsqu'elles ont pour cause le non-paiement d'une dette due au chômage, à la maladie ou généralement à la crise économique, la seconde en 1986 tendant à autoriser le juge à maintenir dans le logement un locataire de bonne foi menacé d'expulsion. Plus généralement, elle plaide souvent en séance publique en faveur du développement du secteur locatif social. Ainsi appelle-t-elle, en avril 1984, lors de l'examen du projet de loi définissant la location accession à la propriété immobilière, à « mener une grande politique du logement social2 ».

La protection sociale figure aussi au premier rang des préoccupations de la sénatrice des Hauts-de-Seine. Elle défend la sécurité sociale, qui selon elle « n'est pas seulement un généreux donateur » mais génère également du « progrès social, économique et scientifique3 ». Elle dépose également en 1985 de nombreux amendements au projet de loi réformant le code de la mutualité, rejetant un texte qui à ses yeux « constitue une attaque contre notre système de protection sociale4 ». Elle cosigne en outre des propositions de loi relatives à l'interdiction du contrôle médical patronal (1981), au don bénévole du sang (1981) et à la délivrance au public par les pharmaciens de certaines essences végétales (1982). Elle intervient par ailleurs en 1982 pour saluer le rôle des sages-femmes mais aussi pour critiquer le maintien des activités de secteur privé dans les hôpitaux publics.

Au Sénat, elle s'exprime également sur des sujets aussi divers que la mise en place d'un service public de l'eau (1983), l'économie sociale (1985) et la liberté de la communication audiovisuelle (1986). L'Arménie lui tient aussi à coeur : elle cosigne une proposition de loi en 1982 et 1984 sur l'enseignement de la langue et de la culture arméniennes, puis une autre en 1986 visant à reconnaître le génocide arménien.

Participant aux scrutins publics sur des textes importants, elle vote la loi portant abolition de la peine de mort en 1981 mais s'abstient sur la loi Deferre relative aux droits et libertés des communes, des départements et des régions en 1982.

Elle choisit de ne pas solliciter le renouvellement de son mandat sénatorial aux élections du 28 septembre 1986 et quitte la Haute Assemblée cinq ans après y avoir fait son entrée. Elle continue cependant de siéger au conseil municipal de Colombes jusqu'en 2001. Elle s'éteint le 15 décembre 2016 à l'âge de quatre-vingt-six ans.

1 Journal Officiel, Comptes rendus des débats du Sénat, séance du 12 avril 1984, p. 302.

2 Journal Officiel, Comptes rendus des débats du Sénat, séance du 19 octobre 1982, p. 4627.

3 Journal Officiel, Comptes rendus des débats du Sénat, séance du 19 octobre 1982, p. 4627.

4 Journal Officiel, Comptes rendus des débats du Sénat, séance du 19 juin 1985, p. 1359.

Sources

Archives du Sénat : dossier personnel de sénateur ; tableau des élections.

Who's who in France (plusieurs éditions).

Sénateur le 24 juillet 1981 (en remplacement de M. Anicet LE PORS, membre du Gouvernement)
Fin de mandat le 1er octobre 1986 (ne se représente pas)

Membre de la commission des affaires économiques
Membre du Groupe Communiste

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Monique MIDY

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