Appartenance politique :
Membre du Groupe de l'Union des Républicains et des Indépendants
État civil :
Né le 21 avril 1912
Décédé le 7 mars 2002
Profession :
Négociant
Département :
Aveyron
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

LAZUECH (Louis, Jean, Léopold)

Né le 21 avril 1912 à Montbazens (Aveyron)

Décédé le 7 mars 2002 à Villefranche-de-Rouergue (Aveyron)

Sénateur de l'Aveyron de 1980 à 1989

Fils d'un commerçant de Montbazens, bourg situé à une trentaine de kilomètres au nord-est de Villefranche-de-Rouergue, Louis Lazuech reprend l'affaire familiale après avoir étudié dans les établissements secondaires de la capitale du Rouergue puis de Rodez et après avoir été diplômé de l'Ecole supérieure des sciences économiques et commerciales (ESSEC) de Paris. Il s'occupe de cette affaire de quincaillerie jusqu'en 1977 non sans la faire fructifier. Après avoir débuté dans la société Léopold Lazuech, devenue Magasins Catena, il fonde en 1972 la société Louis Lazuech, ce qui lui vaut la qualité de négociant. Fort de cette position professionnelle, il s'engage dans la vie politique au niveau local tout d'abord. En 1955, il succède à son frère en tant que conseiller général de Montbazens. En 1959, il est élu conseiller municipal de cette même ville puis il devient un des adjoints au maire à partir de 1973. Cette situation contribue à le faire chevalier de l'ordre national du Mérite et elle lui permet d'entamer une longue carrière de sénateur suppléant de l'Aveyron. Elu en avril 1959 avec Robert Laurens sur une liste patronnée par les Indépendants et paysans, il conserve la même position au renouvellement de septembre 1962. En 1971, il devient suppléant d'Albert Sirgue, élu au titre de l'Union des indépendants. Ce dernier est réélu sénateur le 28 septembre 1980 sur la liste d'Union de la majorité avec 355 voix sur 803 suffrages exprimés au second tour de scrutin. Louis Lazuech est proclamé sénateur le 18 novembre suivant en remplacement d'Albert Sirgue décédé à plus de soixante-huit ans. Il entre aussi, es qualité, au Conseil régional de Midi-Pyrénées où il siège jusqu'en mars 1986.

Membre de la réunion administrative des sénateurs ne figurant sur la liste d'aucun groupe jusqu'au 8 décembre 1980, le nouveau sénateur de l'Aveyron adhère ensuite au groupe de l'Union des républicains et des indépendants (UREI). Il siège à la commission des affaires sociales, et appartient à plusieurs commissions spéciales chargées d'examiner des projets de loi à caractère professionnel : libertés des travailleurs dans l'entreprise (11 juin 1982), développement des institutions représentatives du personnel (18 juin 1982), négociation collective et règlement des conflits collectifs du travail (23 juillet 1982), comités d'hygiène, de sécurité et conditions de travail (1er octobre 1982), démocratisation du secteur public (6 mai 1983). Membre de la majorité sénatoriale, il vote en faveur des textes gouvernementaux : loi renforçant la sécurité et protégeant la liberté des personnes (19 décembre 1980), loi portant abolition de la peine de mort (30 septembre 1981), loi relative aux prestations de vieillesse, d'invalidité et de veuvage (12 mai 1982) et loi relative au revenu minimum d'insertion (27 novembre 1988). Il soutient le texte très amendé par le Sénat devenu loi relative aux droits et libertés des communes, des départements et des régions (26 janvier 1983).

Les interventions et le travail parlementaire de Louis Lazuech portent sur des textes d'importance variable. Il ne rapporte qu'un texte, le projet de loi relatif à la situation des candidats admis au concours interne d'adjoint des cadres hospitaliers organisé dans le département de l'Essonne les 14 et 18 novembre 1976. Le 30 décembre 1983, il demande à ses collègues d'adopter ce dernier qui valide les admis à ce concours annulé par le Conseil d'Etat. Il n'intervient que dans la discussion de deux projets de loi de finances. Le 4 décembre 1981, par sa voix, le groupe UREI refuse le budget des postes et télécommunications dont les investissements en matière de modernisation et de recherche sont gelés ainsi que le traitement indiciaire des receveurs de quatrième classe. Le 6 décembre suivant, il réserve son vote pour les crédits de l'urbanisme et du logement, dont l'effort financier pour réhabiliter le patrimoine existant est diminué. Il critique aussi la suppression de l'intervention du fonds d'aménagement urbain en milieu rural pour la réalisation des équipements publics accompagnant les opérations programmées d'amélioration de l'habitat. Le 11 décembre 1982, il trouve les crédits du ministère de la recherche et de l'énergie faibles et il demande quel sera l'avenir du bassin de Decazeville menacé de fermeture.

En matière financière, Louis Lazuech intervient dans la discussion du projet d'orientation des transports intérieurs, pour demander que des limites soient fixées au concours financier apporté par l'Etat à la SNCF. Lors de l'examen du projet de loi visant à limiter la concentration et à assurer la transparence financière et le pluralisme des entreprises de presse, il se montre favorable à l'initiative et à la liberté (1984).

En matière sociale, Louis Lazuech demande la clarification des compétences, notamment de santé, entre l'Etat et le département (1985), souhaitant pour cela la modification de la loi de décentralisation de 1983. Au nom de son groupe, il approuve l'abaissement à soixante ans de l'âge de la retraite des personnes non salariées des professions agricoles sous réserve d'un traitement décent (20 décembre 1985). Le projet de loi modifiant le Code du travail et relatif à la négociation collective sur le temps de travail reçoit son approbation en nouvelle lecture le 20 février 1986. Il critique cependant les conditions d'examen du texte et l'ignorance, par le Gouvernement, des travaux de la commission mixte paritaire.

Les questions agricoles illustrent la fin de son mandat. Il dépose un amendement (retiré) au projet de loi relatif à l'adaptation de l'exploitation agricole à un environnement économique et social le 18 novembre 1988. Il défend enfin deux amendements (retirés) déposés par son collègue Henri de Raincourt lors de l'examen du projet de loi modifiant et complétant certaines dispositions du livre deuxième du Code rural ainsi que certains articles du Code de la santé publique (20 avril 1989). Il se rallie au texte modifié par sa commission sur le caractère obligatoire de l'indentification des équidés par tatouage et sur la reconnaissance des vétérinaires salariés au sein des groupements de producteurs.

Agé de plus de soixante-dix-sept ans, Louis Lazuech choisit de ne pas se représenter aux élections sénatoriales du 26 septembre 1989. Il continue néanmoins sa carrière politique dans son département. Réélu au premier tour conseiller municipal de Montbazens le 6 mars 1983, il reste adjoint au maire jusqu'en 1989. Il entame un dernier mandat de conseiller général du 10 mars 1985 à mars 1992. Membre du Parti républicain, il préside enfin le bureau de l'Union pour la démocratie française (UDF) de l'Aveyron de janvier 1987 à décembre 1992 tout en représentant ce territoire dans les instances centrales de ce parti. D'une santé très fragile dans les dernières années de sa vie et affaibli par la maladie, l'ancien sénateur décède à l'hôpital de Villefranche-de-Rouergue le 7 mars 2002.

Sénateur le 19 novembre 1980 (en remplacement de Albert SIRGUE, décédé)
Fin de mandat le 1er octobre 1989 (ne se représente pas)

Membre de la commission des affaires sociales
Membre du Groupe de l'Union des Républicains et des Indépendants

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Louis LAZUECH

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