1. LE RÔLE DES COLLECTIVITÉS EN FRANCE ET AU JAPON
COLLOQUE DU 17 FÉVRIER 2000

1.1. ALLOCUTION D'OUVERTURE
PAR MONSIEUR XAVIER DE VILLEPIN
Président de la Commission des Affaires étrangères, de la Défense et des forces armées du Sénat, Vice-président du groupe d'amitié France-Japon

Monsieur le Directeur Général,

Mesdames, Messieurs,

Le Sénat est très heureux de vous accueillir aujourd'hui au séminaire que le Centre Japonais des Collectivités Locales à Paris organise en liaison avec le groupe sénatorial France-Japon. Permettez-moi également de vous saluer au nom du Président Poncelet, Président du Sénat. Je vous prie d'abord aussi d'excuser l'absence, pour des raisons de santé, de mon collègue et ami, Monsieur Jacques Valade, Président du groupe d'amitié, qui m'a demandé de le représenter aujourd'hui.

C'est pour moi un grand honneur, parce que je connais bien le Japon, je reviens, Monsieur le Ministre, de votre pays ; j'y étais il y a quinze jours et je suis toujours surpris par son dynamisme. Mais c'est une expérience que nous avons tous. Le groupe d'amitié France-Japon au Sénat a été créé en 1960, au sein de notre assemblée et a pour objectif de resserrer les liens entre la France et le Japon. Il regroupe des parlementaires représentant toutes les sensibilités politiques de notre haute assemblée et il s'intéresse au Japon, au développement des relations amicales entre nos deux pays.

Le groupe a ainsi participé de façon active aux manifestations organisées dans le cadre de l'Année du Japon en France. Son activité a permis d'établir des contacts réguliers et fructueux avec les parlementaires japonais. Une délégation des sénateurs français, présidée par Monsieur Valade, s'est rendue dans l'archipel nippon en avril dernier, pour la clôture de l'Année de la France au Japon, et un rapport, très intéressant d'ailleurs, vient d'être publié, analysant la situation économique et politique du pays. Il est à la disposition de tous ceux qui souhaiteraient l'avoir.

Le groupe sénatorial constitue également une structure de réflexion permanente sur tous les sujets intéressant les relations économiques et commerciales entre la France et le Japon. C'est ainsi que nous avons accueilli au Sénat en octobre dernier, le Vice-président de Toyota Motors Europe qui nous a présenté la stratégie de son entreprise en France et en Europe. Je vous signale d'ailleurs qu'à l'occasion de mon voyage au Japon, je me suis beaucoup intéressé à l'affaire Nissan, pour laquelle nous portons évidemment beaucoup d'espoirs à travers le losange de Renault. Nous avons organisé ici-même le 25 novembre dernier, un colloque en liaison avec le Club des investisseurs en France et la DATAR, qui a réuni près d'une centaine de chefs d'entreprise japonais venus nous parler des relations de travail dans les entreprises.

Nous avons pu constater l'essor récent et spectaculaire des investissements japonais en France, devenue ainsi la deuxième destination des investissements japonais dans le monde après les États-Unis. Selon les données du ministère des Finances japonais, le stock d'investissements japonais en France s'établissait à 12 milliards de dollars à la fin de 1999, et les entreprises japonaises dans notre pays avaient créé à ce jour 36 000 emplois, dont 24 000 dans l'industrie.

Mais, au-delà des entreprises, les liens entre nos deux pays passent également à travers les collectivités locales et les nombreux jumelages. Plusieurs membres de notre groupe d'amitié nous informent régulièrement des exemples d'expériences de coopération entre collectivités territoriales françaises et japonaises. J'évoquerai à cet égard, l'initiative intéressante dont vient de nous faire part Monsieur Puech, l'ancien Ministre de l'Agriculture, Sénateur membre du goupe d'amitié, Président du Conseil général de l'Aveyron, et de l'Association des départements de France. L'Aveyron a créé une cité des insectes, Micropolis, qui a suscité l'intérêt des organisateurs japonais de l'exposition internationale de Kobe. Un stand de 200 m 2 a été proposé à ce département pour y présenter non seulement la cité des insectes mais aussi une vitrine des produits de l'Aveyron, contribuant à la promotion des entreprises françaises au Japon.

Notre groupe d'amitié recevra cette année au Sénat, les gouverneurs de la région de Kobe. Ces initiatives locales sont nombreuses et encore mal connues, mais elles méritent d'être multipliées. Je suis persuadé que la rencontre d'aujourd'hui permettra de mieux les identifier.

Je souhaite, Mesdames, Messieurs, que le séminaire qui nous réunit aujourd'hui contribue encore à faire progresser, à l'avenir, la compréhension mutuelle et les échanges entre le Japon et la France. J'ajoute que Monsieur l'Ambassadeur du Japon sera représenté par Monsieur Masahiro Horie, Ministre conseiller, à qui il conviendra de donner la parole ; il prendra tout le temps nécessaire parce que les organisateurs me disent de faire une courte introduction, mais vous pouvez mon cher Ministre conseiller parler aussi longtemps que Fidel Castro. Si demain matin vous avez terminé, nous clôturerons le colloque quand vous aurez fini.

Il conviendra d'excuser également Monsieur Féral, administateur du Comité des régions et membre de l'Association pour la Recherche sur les Collectivités Locales en Europe (ARCOLE), absent pour raison de santé. Il sera remplacé par Monsieur Philippe de Bruycker, professeur de droit public, à l'Université Libre de Bruxelles, expert consultant auprès du Conseil de l'Europe et secrétaire général de l'ARCOLE.

Je précise pour ma part que je serai remplacé par notre collègue, Monsieur Jacques Donnay, Sénateur du Nord, qui est aussi comme moi membre du groupe d'amitié France-Japon.

Je passe la parole à Monsieur le Ministre conseiller. Vous avez vos cinq heures de parole, on vous écoute !

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