B) Des magazines d'information à la mise en place d'une chaîne parlementaire

* Hormis la diffusion en direct ou en différé des travaux parlementaires, peu d'émissions d'information sur les Parlements sont réalisées.

Au Québec, la chaîne publique diffuse depuis 1998 une émission hebdomadaire sur 1'activité parlementaire (résumé, entretiens, rappels historiques...). Au Sénégal, la télévision nationale réalise des magazines consacrés à chaque département ministériel lors de la session budgétaire. En France, quelques magazines d'information sont conçus de façon ponctuelle.

* Toutefois, rares sont les assemblées qui co-produisent ou co financent des émissions de télévision.

Le Sénat français coproduit avec l'une des chaînes publiques un magazine hebdomadaire présentant les débats en séance publique et certaines réunions de commission, ainsi que d'autres aspects de l'activité parlementaire : groupes de travail et organismes d'études, déplacements sur le terrain et action locale. Conformément aux termes du contrat de production, a responsabilité éditoriale incombe entièrement au journaliste.

* Seuls, le Canada et l'Ontario disposent d'une chaîne parlementaire.

À la Chambre des Communes du Canada, les enregistrements réalisés par le personnel de la Direction de la Télédiffusion sont diffusés aux parlementaires et à leurs adjoints sur un réseau interne, géré par la Direction ; ils parviennent au grand public par l'intermédiaire des médias et surtout de la chaîne parlementaire.

Depuis 1992, la chaîne parlementaire a été entièrement prise en charge par les sociétés de cablodistribution, qui en règle générale, l'incluent dans les services de base du câble, ce qui lui assure une large diffusion auprès des abonnés.

La chaîne parlementaire offre aux Canadiens la seule programmation intégrale et non commentée des travaux de l'assemblée, qui complète les émissions consacrées aux affaires publiques présentées par les autres chaînes (d'État ou commerciales).

L'Assemblée législative de l'Ontario assure le financement complet de la chaîne parlementaire. Les séances plénières sont télédiffusées en entier et sans commentaires, mais avec des sous-titres, depuis la salle de l'Assemblée ; les travaux des commissions, à partir d'une autre salle. C'est le Président de l'Assemblée qui surveille l'application des règles de télédiffusion qui ont été définies en 1985 par les trois principaux partis.

Il n'y a pas de répartition du temps d'antenne entre les différentes formations politiques. Les images sont diffusées sur le réseau interne, et à l'extérieur, par l'intermédiaire d'un câblodistributeur.

En France, la création d'une chaîne parlementaire devrait s'effectuer dans les prochains mois. Un premier pas en ce sens a été franchi en 1993, avec la diffusion par l'Assemblée nationale, sur une chaîne du câble des enregistrements effectués en interne ; puis en 1996, a été lancée « Canal Assemblées », chaîne qui retransmet par satellite et par câble les débats de l'Assemblée nationale en alternance avec ceux du Sénat, en direct ou en différé, selon un temps de programmation établi par accord entre les deux assemblées, en fonction de leurs ordres du jour respectifs.

La chaîne parlementaire sera investie d'une mission de service public, civique et pédagogique et devrait être diffusée sur le câble et par satellite ; outre les travaux des assemblées, elle devrait couvrir progressivement tout le champs de la vie civique, locale, nationale et européenne.

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