B. LES PRIORITÉS

1. Obtenir des nouvelles de ses proches

La priorité absolue est d'obtenir des nouvelles de ses proches. Il est important de souligner qu'une grande partie des habitants de Katmandou sont originaires des campagnes, et pour beaucoup d'entre eux, des districts les plus affectés par le tremblement de terre.

Les réseaux téléphoniques ne fonctionnant pas, ou très peu, ce sont les médias qui serviront de support d'information concernant les districts, les communes et les endroits les plus touchés. Les hôpitaux dans lesquels les morts et les blessés sont évacués servent aussi de plateforme d'information.

Les populations locales resteront parfois dans l'incertitude pendant plusieurs jours.

a) Évaluer les dégâts matériels et humains par zone géographique

Il est essentiel d'obtenir le plus d'informations possible sur la situation dans les districts. L'absence de réseau téléphonique va compliquer cette tâche et les informations arriveront au « compte-goutte » dans les jours suivants le séisme.

Seules les missions par hélicoptère permettront de collecter quelques informations sur l'étendue des pertes humaines et matérielles en milieu rural.

b) Installer des camps pour les populations locales et les déplacés internes

Alors que les répliques sont fréquentes (dont une de magnitude 6,3 le dimanche 26 avril vers 13 heures), la priorité des populations est d'abord de trouver un endroit en plein air et de quoi s'abriter (bâches, tentes) pour passer la nuit.

De plus, des dizaines de milliers de réfugiés, déplacés par le séisme, vont commencer à affluer vers la capitale, fuyant des villages détruits et se protégeant des potentiels glissements de terrain consécutifs à la fragilisation des versants de montagne par les secousses.

Fig. 1. Abris temporaires installés à Katmandou, 8 mai 2015. (c)Asian Development Bank.

c) Évacuer les corps et les blessés vers les hôpitaux

Les corps et les blessés vont être évacués vers les hôpitaux. Les corps doivent être identifiés et incinérés au plus vite pour éviter tout risque de propagation de bactéries. Dans les centres urbains, l'évacuation reste « simple », mais dans les villages reculés,  la situation est bien plus complexe, d'autant que certains hôpitaux ont aussi été détruits ou sérieusement endommagés.

d) Incinérer les corps des victimes pour éviter les risques d'épidémie

Les sites religieux bouddhistes ou hindous n'ont pas la capacité d'absorber les besoins en termes d'incinération des corps et le Gouvernement du Népal va créer des zones temporaires de crémations collectives.

e) Rétablir le réseau téléphonique, l'électricité et les axes routiers

Le séisme a endommagé les réseaux téléphoniques, électriques et certaines routes ont été complètement ensevelies par des glissements de terrain.

Fig. 2. Un village du district de Dhading, détruit par le séisme du 25 avril 2015.(c) ACTED 2015.

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