Colloque "Caucase, Asie centrale : la dynamique Caspienne" (10 avril 2008)



Les projets de la Banque Euroasiatique de Développement :
opportunités pour les entreprises françaises

Vladimir POPOV,
Chef du Département des relations internationales,
Banque Euroasiatique de Développement

La Banque euroasiatique de développement a été créée en début 2006 par la volonté des présidents russe et Kazakh. Cette organisation financière internationale, prête à accueillir de nouveaux participants, a contribué au développement, à la croissance et à l'intégration économique des Etats membres par le biais d'importants investissements. Son siège est situé à Almaty. Mais elle compte des délégations à Moscou et Astana, ainsi qu'une filiale à Saint-Pétersbourg. Le capital de la banque dépasse les 1,4 Mds $, dont 1 Md $ est détenu par la Russie et 4 M$ sont la propriété du Kazakhstan.

Nous menons d'intenses négociations avec les gouvernements d'Arménie, de Biélorussie, de Kirghizistan et du Tadjikistan, ces pays ayant décidé d'intégrer la banque et entamé les procédures nécessaires pour le faire. Le Conseil de la banque, présidé par le Ministre russe de l'énergie et de l'industrie, Victor KHRISTENKO, décide de l'admission des nouveaux membres. Demain, à Astana, il examinera la demande d'intégration des pays mentionnés plus haut. Il est probable qu'à la fin de cette année, l'établissement compte trois ou quatre Etats membres, notre objectif majeur étant, non pas de favoriser la croissance de notre capitalisation, mais d'attirer de nouveaux pays au sein de notre structure.

La banque a le statut d'organisation internationale. Elle peut travailler avec tous les types d'initiateurs de projets, l'ensemble de nos titres de propriété étant garanti par l'Etat. Pour nos projets de moyen et long terme, dont l'horizon de rentabilité est de quinze ans, nous souhaitons bénéficier du concours de capitaux privés. Les secteurs que nous voulons accompagner en priorité concernent l'énergie électrique, les complexes hydro-énergétiques et les infrastructures de transport. C'est ainsi que nous travaillons à moderniser une centrale dans le cadre d'une coopération russo-kazakhe et au travers d'un investissement de 223 M$ consacré au financement de la construction du troisième bloc de cette station. Ce chantier sera mené par une compagnie française.

Les projets dans lesquels nous sommes engagés représentent 1,9 Mds $, dont 34% sont consacrés à l'industrie, 28 % aux transports et 16 % à la production d'énergie. En 2010, le portefeuille de nos crédits atteindra 4,5 Mds $.

L'un des principaux objectifs stratégiques de la banque est de devenir une banque internationale de développement. Le 6 décembre 2007, elle a reçu le statut d'observateur à l'ONU. Elle a, par ailleurs, obtenu enfin de bonnes notations de la part des agences de rating, ce qui nous a permis d'attirer 550 Mds $. Nous avons enregistré l'émission d'obligations INTM pour une somme de 3,5 Mds $.