B. DES RÉSULTATS EN CONSTANTE AMÉLIORATION

Les résultats des élèves et des étudiants aux examens comme les perspectives d'insertion professionnelle des diplômés traduisent le succès de l'enseignement agricole, qui continue à faire figure d'exception au sein de l'enseignement professionnel.

1. Les taux de réussite et le nombre des diplômés

Le troisième schéma prévisionnel des formations fixait pour 2002 un objectif global de réussite aux examens de 80 % tous examens confondus. Les résultats de la session d'examen de 2000, avec un taux de 79,5 %, contre 78,8 % en 1999, permettent d'ores et déjà d'atteindre cet objectif.

L'analyse des résultats par niveau de formation permet les constatations suivantes :

* Pour les formations de niveau V

On constate lors de la session 2000 un léger fléchissement des résultats, qui n'affecte cependant pas significativement la tendance à l'amélioration constatée depuis la rénovation de ces formations.

Les résultats de la quatrième session du CAPA rénové font apparaître un taux de réussite de 81,9 % d'admis, contre 83,5 % en 1999.

Le taux de réussite au BEPA , qui devait en 2002 atteindre 85 % selon les objectifs fixés par le troisième schéma prévisionnel des formations, marque également à la session 2000 un léger recul : 81,1 % contre 84,2 % en 1999.

* Pour les formations de niveau IV

- L'amélioration des résultats du baccalauréat scientifique , parcours propre à l'enseignement agricole mais organisé au sein de la série scientifique, se poursuit : le taux de réussite s'élève à 79 % admis, contre 76,4 % en 1999.

- Les baccalauréats professionnels connaissent une amélioration significative du taux de réussite aux examens, soit 83,3 % en 2000 contre 78,7 % en 1999.

On rappellera que ces baccalauréats, au nombre de quatre (conduite et gestion de l'exploitation agricole, productions horticoles, travaux paysagers, agro-équipement) se sont substitués en 1996 aux BTA productions agricoles, productions horticoles, conduite et gestion de chantiers paysagers, machinisme agricole.

- Le baccalauréat technologique avec ses deux séries STAE (services et technologies de l'agronomie et de l'environnement) et STPA (sciences et technologies du produit agro-alimentaire) connaît une évolution comparable : 76,3 % d'admis à la session 2000, contre 70,6 % à la session précédente.

* Pour les formations de niveau III , les taux de réussite atteignent 77 %, soit une augmentation de près de 11 points en quatre ans.

2. L'insertion professionnelle

L'enseignement technologique

Depuis 1993, la direction générale de l'enseignement et de la recherche du ministère de l'agriculture mène des enquêtes exhaustives afin d'analyser le devenir scolaire et professionnel des jeunes diplômés de l'enseignement agricole durant les trois ans et demi qui suivent leur sortie du niveau de formation interrogé.

Les enquêtes effectuées en 1999 ont concerné les élèves et apprentis scolarisés en 1994-1995 en année terminale des cycles conduisant au CAPA et au BTA ainsi qu'au baccalauréat technologique préparé au sein de l'enseignement agricole. Il s'agit de la quatrième enquête portant sur ces niveaux de formation.

* Pour les titulaires du CAPA , les résultats de l'enquête qui a porté sur 3052 élèves et 2 996 apprentis, font apparaître les résultats suivants.

En dépit d'une diminution du taux de poursuites d'études (60 % pour les scolaires et 51 % pour les apprentis), les indicateurs relatifs à l'insertion professionnelle connaissent une amélioration, bien que les taux de chômage demeurent élevés. Cependant, une analyse plus fine fait apparaître des différences significatives entre les différents secteurs de formation et voies de formation.

De manière globale, lors de l'enquête, 61 % des diplômés de la voie scolaire (contre 57,7 % en 1997) et 77,6 % des anciens apprentis (contre 65,4 % en 1997) occupent un emploi. L'indicateur de chômage est de 30,1 % pour les premiers et de 15,3 % pour les seconds, contre respectivement 30,7 % et 19,5 % en 1997.

Si l'on analyse les évolutions par secteurs de formations, il apparaît que, pour les formations du secteur tertiaire, qui concernent pour plus de la moitié des diplômés issus de la voie scolaire, les taux d'insertion enregistrent une nouvelle diminution tandis que le taux chômage continue à progresser, atteignant un niveau élevé (30 %).

En revanche, les apprentis du secteur de la production agricole, et près de la moitié des formations du secteur horticole et paysager, connaissent comme par le passé des taux d'insertion en nette amélioration (79,8 % soit + 8 points par rapport à 1997) et un taux de chômage en nette diminution (15,3 % soit 4 points de moins qu'en 1997). On soulignera que ces indicateurs font apparaître pour les mêmes secteurs des résultats moins satisfaisants pour les diplômés de la voie scolaire.

* Pour les titulaires du BTA et du baccalauréat technologique , l'enquête a porté sur 7 237 inscrits en classe terminale de BTA (soit 57 % de la population interrogée) et 2 053 élèves inscrits en terminale BAC technologique (soit 61,3 % de la population interrogée).

En dépit d'une progression du flux de diplômés (+ 11,5 %), les données confirment les résultats satisfaisants enregistrés lors des précédentes enquêtes et attestent d'une nouvelle amélioration des perspectives d'insertion professionnelle.

Les éléments fournis par l'enquête font toutefois apparaître une nette distinction entre les cursus des titulaires du BTA et des bacheliers technologiques, qui s'explique par les différences de vocation de ces deux diplômes.

- 53,8 % des titulaires du BTA, contre 66,5 % en 1993, poursuivent des études après l'obtention du BTA. Cette diminution dans la poursuite d'études, régulière depuis plusieurs années, s'explique en partie par la présence d'un plus grand nombre de jeunes venant du BEPA qui achèvent leurs études avec l'obtention du BTA.

En revanche, 95 % des bacheliers technologiques poursuivent des études, ce qui correspond bien à la finalité de ce diplôme ;

- 82,8 % des diplômés ont un emploi quatre ans après l'obtention de leur diplôme, contre 78 % en 1997. Cette amélioration mérite d'être soulignée, alors qu'il s'agit d'une population de plus en plus féminisée et tertiarisée. On relèvera, en effet, que cette tendance concerne l'ensemble des secteurs de formations, à l'exception du secteur de la transformation ;

- l'indicateur de chômage baisse légèrement mais régulièrement, pour atteindre 9,1 % (contre 9,2 % en 1997) et la durée moyenne de recherche d'emploi fait apparaître une certaine stabilisation par rapport aux dernières enquêtes. Enfin, l'analyse des emplois occupés révèle une tendance à la requalification des emplois.

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