B. L'ÉVOLUTION DE LA CONSOMMATION DES MÉNAGES

Contrairement à 1998, année pendant laquelle elle avait contribué de manière substantielle à la croissance de la production, la consommation des ménages en produits des industries agro-alimentaires a peu augmenté en 1999 (+ 0,5 %).

La croissance des achats a néanmoins touché tous les produits à l'exception du tabac (- 3,4 %). Elle a été plus marquée pour les jus de fruits et légumes (+ 4,1 %) et la catégorie des conserves de légumes et pommes de terre transformées (+ 3,9 %).

La consommation de produits laitiers continue à progresser (+ 1,4 %) , grâce à une demande soutenue de yaourts et desserts lactés frais (+ 3,9 %) et, dans une moindre mesure, de fromages (+ 2 %).

La consommation de boissons (+ 1,4 %) connaît également une croissance satisfaisante, stimulée par la demande de vins mousseux et de champagne en vue des fêtes de fin d'année (+ 5 %), et entretenue par la consommation de boissons rafraîchissantes (+ 2,9 %), en particulier les eaux de table.

La demande des ménages en viandes n'a quasiment pas augmenté (+ 0,7 %) en raison de la méfiance suscitée par les crises sanitaires. La consommation de volailles en a particulièrement souffert. La consommation moyenne de viande bovine sur l'année 2000 devrait par ailleurs se trouver affectée par la dégradation observée à l'automne. Entre le 21 octobre 2000, date à laquelle la commercialisation accidentelle de viande bovine provenant d'un troupeau au sein duquel un animal atteint de l'ESB avait été abattu, et la fin du mois de novembre 2000, la consommation directe de boeuf a, en effet, enregistré une diminution de 50%.

Outre le tabac, dont la baisse marquée de la demande succède à une hausse en 1998, le recul de la consommation des ménages est également notable en ce qui concerne le sucre, la catégorie pain et pâtisserie fraîche et les huiles et corps gras.

Néanmoins, la demande de viande porcine et de charcuterie a relativement bien progressé (respectivement + 1,6 % et + 2 %) en raison de la baisse des prix à la consommation de ces produits.

C. UNE BAISSE DES PRIX À LA PRODUCTION SIGNIFICATIVE

La baisse des prix à la production des industries agro-alimentaires , déjà enregistrée l'année précédente, s'est accentuée au cours de l'année 1999, pour atteindre - 1 % , soit à peine moins que les prix des autres productions industrielles, qui diminuent de 1,3 %.

Le secteur des produits amylacés (- 6,6 %), celui des aliments pour animaux de ferme (- 5,8 %) ainsi que celui de la meunerie (- 5,2 %) sont les plus touchés, principalement en raison du développement de la concurrence sur les marchés internes des pays importateurs, particulièrement dans les pays du Moyen-Orient et du Maghreb.

Les prix des huiles et des corps gras connaissent un repli marqué (- 4,8 %) , après des années d'augmentation.

Les autres baisses notables concernent les produits de la semoulerie (- 3,2 %), la viande de volaille (- 2,6 %), en raison de la vive concurrence internationale, et les viandes de boucherie (- 2 %), le porc étant concerné au premier chef.

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