B. LA STRUCTURE SECTORIELLE DES ÉCHANGES

En 1999, l'excédent le plus important est enregistré par les échanges de vins et spiritueux, dont le solde bénéficiaire se chiffre à 42,6 milliards de francs, progressant de 9,1 % par rapport à 1998.

Ce bon résultat est dû à la bonne tenue des ventes de vins, pour lesquelles l'Union européenne représente toujours la principale destination (61 % des exportations en valeur), mais également à la reprise des exportations de spiritueux, notamment de cognac et de liqueurs, sur les marchés européens et asiatiques.

S'élevant à 25 milliards de francs, l'excédent du poste céréales est en augmentation de 17,4 % par rapport à l'année précédente.

Ce bon résultat, qui se démarque de la dégradation observée les années précédentes, est enregistré grâce à l'augmentation de 14,5 % des exportations en valeur -leur montant total s'élevant à 27,5 milliards de francs-, à laquelle a contribué la demande soutenue des pays du Maghreb et du Moyen-Orient.

La diminution des importations, celles-ci représentant en tout 2,4 milliards de francs, explique également le résultat satisfaisant du solde des échanges de céréales.

Si le blé représente toujours plus de la moitié des exportations françaises de céréales en valeur, les exportations de farine de blé ont diminué en 1999. Les exportations de maïs, au deuxième rang, ont bien progressé, ainsi que celle de l'orge.

Les produits laitiers enregistrent un solde positif de 12,5 milliards de francs , qui constitue une amélioration par rapport aux résultats atteints en 1998. Néanmoins, les échanges de produits laitiers sont en baisse, de 0,3 % pour les exportations et de 1,6 % pour les importations.

Les exportations de produits laitiers industriels (lait en poudre, beurre) ont reculé de 0,3 % en valeur, malgré les hausses successives des restitutions aux exportations sur les poudres de lait pendant l'année, en raison des effets persistants de la crise économique en Asie et en Russie.

Quant aux exportations de fromage, elles n'ont progressé que faiblement en 1999 (+ 1 %), ne permettant pas de compenser ce ralentissement des échanges de produits laitiers.

D'un montant de 6,4 milliards de francs, l'excédent des échanges extérieurs de sucre diminue néanmoins de 13 % par rapport à l'année 1998, en raison de la surproduction mondiale et de l'effondrement des cours qui en découle.

Les exportations françaises de sucre ont représenté 7,8 milliards de francs en 1999.

L'existence d'un différentiel important entre les prix de soutien européens et les cours mondiaux du sucre est au fondement des propositions formulées par la Commission européenne, en octobre 2000, en vue de réduire l'excédent communautaire : réduction des quotas, démantèlement du dispositif de stockage et limitation à deux campagnes de la reconduction de l'actuel règlement régissant l'OCM sucre.

Il convient néanmoins de souligner que les frais inhérents à l'exportation de cet excédent sont exclusivement supportés par la profession. En outre, la Commission elle-même a récemment admis que le prix du sucre, influence peu la formation des prix des produits transformés, dont il représente seulement 5% des coûts de production.

Le solde commercial des échanges de viandes varie selon les filières concernées.

Il est excédentaire de 685 millions de francs pour la filière porc, dont les exportations enregistrent une progression record de 9,3 %.

Le solde commercial de la filière bovine reste positif, à hauteur de 580 millions de francs, en dépit de la diminution des exportations de 6 %, par rapport à 1998,  notamment pour les ventes à destination de l'Europe.

Les exportations de volailles et de viande de volaille sont en recul, respectivement de 8,2 % et de 5,2 %, cette diminution étant particulièrement marquée pour les exportations vers l'Union européenne (- 12,6 % pour les poulets entiers et - 8,1 % pour la viande de volaille). Le solde des échanges d'oeufs et d'ovoproduits est néanmoins excédentaire à 482 millions de francs.

D'un montant de 2,8 milliards de francs, le déficit de la filière ovine reste, en revanche, important.

Le solde commercial pour les produits surgelés et les glaces enregistre un déficit de 6,6 milliards de francs, en raison du recul des importations de produits de la mer congelés, non compensé par la bonne progression des exportations de glace et de produits de pommes de terre.

Le déficit du solde commercial des produits de la mer reste déficitaire à hauteur de 13,5 milliards de francs, même s'il se réduit de 800 millions de francs par rapport à 1998.

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