B. LE COMMERCE DE GROS TOUJOURS TRÈS DYNAMIQUE

Les ventes de marchandises interentreprises sont de nouveau très dynamiques : + 7 % en volume après + 8% en 1998 et + 6 % en 1997. La vigueur de la demande intérieure influence fortement cette activité, qui sur le plan du commerce international, est davantage tournée vers les importations que vers les exportations.

L'activité du commerce de gros de biens d'équipements professionnel , en croissance de 16 % en volume, surpasse ces deux dernières années le rythme déjà très soutenu (+ 10% l'an) des années 1995 à 1997. Cette nouvelle progression est sous-tendue par l'accélération de la demande des particuliers, en micro-ordinateurs notamment, ainsi que par la franche reprise de l'investissement des entreprises. Les ventes des grossistes en matériel de bureau et informatique se sont de nouveau envolées (+ 37 % en volume), stimulées par une nouvelle forte baisse des prix (- 18 %, dont - 26 % sur les micro-ordinateurs). Le commerce de gros de matériel électrique et électronique a profité de l'essor des réseaux de téléphonie mobile et de celui de la construction immobilière : ses ventes s'accroissent de près de 10 % en volume. L'activité des distributeurs en équipements pour le commerce et les services est également très dynamique (+10 % en volume). Depuis deux ans, elle bénéficie de la reprise de l'investissement productif des grandes entreprises du secteur des services, qui s'est propagée en 1999 à celles du commerce interindustriel.

L'activité du commerce de gros de biens intermédiaires , très dépendante de celle de la construction et de l'industrie, a retrouvé depuis 1997 une bonne vigueur (+ 5 % en volume en 1999). La production intérieure de biens intermédiaires non énergétiques s'est redressée en 1999, en même temps que reprenaient les importations. Les ventes des grossistes en fiouls et carburants progressent comme la moyenne du secteur. Elles ne représentent plus que 40 % de la distribution intérieure de produits pétroliers ; a contrario, les centrales d'achat augmentent leur part de ce marché. Dans les produits pour l'installation de l'habitat et la construction, le commerce de gros confirme sa franche reprise (+ 6 % en volume après + 8 % en 1998). Celle-ci va de pair avec la croissance de la construction de logements, associée à celle de l'entretien-amélioration de l'habitat.

Les ventes des grossistes en biens de consommation non alimentaires ont augmenté fortement pour la troisième fois (+ 8 % en volume après + 9% et + 12 %), sous la poussée de la demande des ménages. Cette amélioration est particulièrement vive pour l'électroménager (+ 17 % en volume comme en 1998). Le volume des ventes des grossistes en produits pharmaceutiques continue de croître fortement (+ 7 % après + 9 % en 1998 et 1997). La vigueur de l'activité du secteur résulte de plusieurs facteurs : sur le plan intérieur, la consommation des ménages en médicaments reste élevée et celle des services de santé est en forte progression. Les échange extérieurs, majoritairement européens, sont en vive croissance depuis deux ans : ce commerce représente le quart des exportations de médicaments et deux tiers des importations. Par ailleurs, l'industrie pharmaceutique filialise ses activités commerciales.

Le commerce de gros de produits agricoles bruts est très dépendant de la conjoncture agricole sur les marchés européen et mondial. Après une vive progression en 1997, ses ventes ont ralenti en volume (+ 2,3 % après + 1,6 % en 1998).

Les ventes du commerce de gros de produits alimentaires , relativement atones depuis 1994, ont bénéficié à partir de 1998 du regain de vigueur de la consommation. L'approvisionnement du commerce de détail par le canal de ces grossistes se concentre sur les produits importés. Leur emprise sur la distribution des produits nationaux a tendance à se réduire avec le développement des centrales d'achats de la grande distribution.

Le volume des ventes des centrales d'achats progresse depuis 1995 à un rythme de l'ordre de + 10% l'an. En achetant directement auprès des producteurs, elles se substituent aux grossistes spécialisées. Cette activité de développement récent concerne tous les produits, alimentaires et non alimentaires. En 1997, le chiffre d'affaires du secteur avait déjà fortement augmenté : de grands groupes de la distribution ou de l'industrie avaient choisi de créer des filiales spécialisées dans cette fonction d'achat. Les accords signés en 1999 entre des géants de la distribution ont renforcé leur puissance d'achat.

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