EXAMEN EN COMMISSION

Au cours d'une séance tenue le mercredi 21 novembre 2001 , la commission a procédé à l'examen du rapport pour avis de M. Bernard Murat sur les crédits de la jeunesse et des sports inscrits au projet de loi de finances pour 2002 .

Un débat a suivi l'exposé du rapporteur.

M. Ivan Renar a jugé pessimistes certaines évaluations du rapporteur pour avis, estimant pour sa part que le bilan de l'activité du ministère était bon, particulièrement si on le rapportait à la modestie de ses moyens financiers. Il a rappelé en outre que de nombreux problèmes relatifs à la jeunesse ne relevaient pas de la compétence du ministère de la jeunesse et des sports, qu'il s'agisse de l'emploi, de la santé, de la culture.

Il a demandé au rapporteur pour avis des précisions sur le suivi des bénéficiaires du « coupon sport », estimant par ailleurs légitime son appel à une évaluation des dispositifs, même si celle-ci ne peut, par définition, intervenir que quelques années après le lancement d'un programme. Estimant que la ministre de la jeunesse et des sports avait géré au mieux les moyens qui lui avaient été attribués, il a invité la commission à proposer au Gouvernement une augmentation de son enveloppe financière.

M. Serge Lagauche a demandé au rapporteur pour avis des précisions sur le financement des équipements.

Répondant à ces interventions, M. Bernard Murat, rapporteur pour avis, a estimé que les grandes manifestations organisées par le ministère en direction de la jeunesse ne débouchaient pas sur des résultats très tangibles en matière d'intégration, de sécurité ou de citoyenneté, suggérant que, au lieu de créer des structures nouvelles, on s'appuie plutôt sur des organes existants, comme par exemple les conseils municipaux de jeunes : ceux-ci fonctionnent bien et présentent davantage de garanties de représentativité du fait de leur mode d'élection. Compte tenu des moyens importants qui sont engagés dans ces actions, il a estimé qu'une évaluation serait nécessaire.

Il a déploré le manque de traçabilité du dispositif d'encouragement à la pratique sportive des jeunes, comme le coupon sport, qui ne permet pas de s'assurer que l'aide apportée débouche sur une pratique régulière.

Il a indiqué que le financement des équipements sportifs se rattachait au problème plus général de la répartition de la dépense publique consacrée au sport, précisant qu'en 1999, les dépenses des communes s'étaient élevées à 43 milliards de francs, alors que les dépenses du ministère de la jeunesse et des sports ne représentaient qu'un peu moins de 3 milliards de francs. Il a jugé que le traitement du logement social ne pouvait faire l'impasse des équipements sportifs, appelant de ses voeux une forme de péréquation pour le financement des nouveaux équipements.

La commission a ensuite décidé, suivant la proposition de son rapporteur pour avis, de s'en remettre à la sagesse du Sénat pour l'adoption ou le rejet des crédits de la jeunesse et des sports pour 2002.

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