B. L'ATTÉNUATION DU POIDS DES OPÉRATIONS EXTÉRIEURES

La période de transition, très lourde du point de vue des mesures de réorganisation et de restructuration, s'est caractérisée par un surcroît de participation aux opérations extérieures , notamment du fait des opérations du Kosovo. L'armée de terre a été, dans le même temps, fortement sollicitée pour des missions intérieures : tempêtes de fin d'année 1999, pollution consécutive au naufrage de l'Erika, inondations dans la Somme, évacuation des munitions chimiques de Vimy, explosion de l'usine AZF de Toulouse, plan « Statère » de gardiennage des centres de stockage de monnaie à l'occasion du passage à l'euro, plan Vigipirate renforcé.

Toutes ces missions se sont concentrées sur une période marquée par un sous-effectif permanent, entraînant une sur-activité des unités . Ainsi, certaines spécialités particulièrement sollicitées, comme l'infanterie, ont été soumise à un rythme trop élevé d'engagement extérieur (un séjour à l'extérieur par an, au lieu d'un tous les 16 mois) venant s'ajouter aux activités de service et de sécurité publique sur le territoire national.

Au cours de l'année écoulée, l'effectif engagé à l'extérieur s'est sensiblement réduit .

C'est le cas des forces de souveraineté outre-mer et des forces présentes en Afrique en vertu d'accords de défense et de souveraineté. Le renforcement récent des effectifs en Côte d'Ivoire a été en outre essentiellement opéré par redéploiement de forces déjà présentes en Afrique.

PARTICIPATION DE L'ARMÉE DE TERRE AUX FORCES STATIONNÉES HORS DE MÉTROPOLE

AU 1ER JUILLET 2002

Zone

Effectifs permanents

Effectifs tournants

Effectifs totaux

Évolution sur un an

Antilles

508

471

979

- 113

Guyane

649

806

1 455

+ 3

Océan indien (Réunion et Mayotte)

508

475

983

- 179

Pacifique (Nouvelle-Calédonie, Polynésie)

833

920

1 753

+ 94

TAAF (Kerguelen)

13

0

13

-

Total forces de souveraineté

2 511

2 672

5 183

- 383

Côte d'Ivoire

168

297

465

- 21

Djibouti

705

917

1 622

+ 37

Gabon

216

466

682

+ 10

Sénégal

187

411

598

+ 15

Cameroun

0

7

7

- 9

Total accords de défense et de coopération

1 276

2 098

3 374

+ 32

Total hors métropole

3 787

4 770

8 557

- 351

Mais la réduction des effectifs est surtout sensible pour les opérations extérieures proprement dites, malgré l'ouverture d'un nouveau théâtre en Afghanistan.

PARTICIPATION DE L'ARMÉE DE TERRE AUX OPÉRATIONS EXTÉRIEURES

(au 1 er juillet 2002)

Type d'opération

Nom

Pays

Effectifs

Évolution sur un an

Sous l'égide d'une institution internationale

SFOR

Bosnie-Herzégovine

2 058

- 282

KFOR

Kosovo

4 061

- 354

FINUL

Liban

234

-

Amber Fox

Macédoine

209

- 376

FIAS

Afghanistan

500

+ 500

Enduring Freedom

Afghanistan

50

+ 50

Divers

84

- 19

Accord de défense ou coopération

ARAMIS

Cameroun

56

+ 2

EPERVIER

Tchad

649

- 3

TOTAL

7 801

- 803

Cette réduction va en principe s'amplifier au cours des prochains mois, principalement du fait de l'allègement de notre dispositif dans les Balkans.

En ce qui concerne la SFOR , en Bosnie-Herzégovine , la restructuration des forces décidée par l'OTAN permettra à l'Armée de terre de réduire sa participation d'environ 50% d'ici la fin de l'année 2002, pour atteindre un effectif de l'ordre de 1 000 hommes. Le détachement de l'ALAT devrait notamment être supprimé et le bataillon de combat réduit à deux compagnies, les unités logistiques étant resserrées en conséquence.

S'agissant de la KFOR au Kosovo , la restructuration des forces s'est déjà traduite par une réduction d'effectifs de 10% décidée au mois de mai 2002, qui entraînera le retrait d'un escadron d'éclairage et d'investigation cet automne. Une seconde contraction du dispositif devrait intervenir au printemps 2003, avec notamment la suppression de l'un des deux bataillons d'infanterie mécanisée. Globalement, les effectifs de l'armée de terre passeront de 4 000 à 2500 hommes ce qui correspond à une diminution d'environ 40%.

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