D. PROMOUVOIR UNE CULTURE PARTAGÉE DU RISQUE SANITAIRE

1. En formant les professionnels et en informant les citoyens

Les crédits restants - 10,5 millions d'euros, soit 5,6 % du budget du programme en 2008 - sont destinés à l'action « information et formation ». Ils restent globalement stables par rapport à la dotation allouée en 2007. Ces moyens se répartissent entre :


• l'organisation de formations
destinées aux professionnels, appartenant ou non au ministère de la santé, et élaborées en lien avec l'école des hautes études en santé publique (EHESP) et certaines universités.

En outre, des réunions publiques sur le thème de la sécurité sanitaire, prenant la forme de colloques ou de conférences de consensus notamment, sont proposées à un public plus large - professionnels, médias, mais aussi simples citoyens - en vue d'acquérir des compétences en matière de gestion du risque ;


• la mise en oeuvre d'actions d'information
en direction des professionnels et du grand public.

Il s'agit d'élaborer et de dispenser les bonnes pratiques sur la conduite à tenir en cas de retrait du marché d'un produit, d'un événement imprévu potentiellement grave ou d'une situation exceptionnelle. Il peut s'agir également de rechercher individuellement les personnes qui ont pu être ou sont exposées à un risque sanitaire lorsque celui-ci est identifié a posteriori .

Plusieurs canaux de transmission peuvent être utilisés à cet effet : l'envoi de communiqués à la presse, la mise en place d'une ligne téléphonique dédiée ou, s'agissant des professionnels, la diffusion de renseignements par courrier ou par voie électronique. Dans ce cadre, quinze messages ont ainsi été transmis en 2006 aux 30 000 professionnels de santé abonnés au système d'information « DGS Urgent » et aux 40 000 inscrits au réseau sanitaire et social.

L'ensemble de ces démarches vise à établir une relation de confiance entre les citoyens et le système de sécurité sanitaire et à développer une culture partagée du risque entre les professionnels, les médias et la population. Il s'agit de réduire les risques par une amélioration des pratiques professionnelles et une modification des comportements, de faire connaître les dispositifs réglementaires, de mettre les informations utiles à disposition des citoyens et des professionnels et de répondre aux questions de la population en cas de crise sanitaire.

Compte tenu des implications multiples du risque sanitaire , le ministère de la santé met en oeuvre ces actions en partenariat avec les ministères de l'intérieur et de l'outre-mer, des affaires étrangères, de l'agriculture, du travail, de l'industrie, de la consommation et de l'environnement, l'EHESP, les établissements de santé, les médias, les associations de consommateurs, les industriels et les professionnels de santé, par le biais des ordres, des sociétés savantes, des syndicats et des associations professionnelles.

Au niveau du ministère de la santé, les opérateurs de l'action « information et formation » sont nombreux : la DGS, tout d'abord, avec les services responsables des communiqués de presse, du site Internet et de la messagerie « DGS Urgent », mais aussi le service de l'information et de la communication (Sicom) pour l'édition des documents, l'organisation des colloques et la mise en place des services de téléphonie d'urgence, ainsi que l'EHESP pour les activités de formation. Participent également à l'action les agences de sécurité sanitaire sous tutelle du ministère (InVS, Afssaps, Afssa, Afsset), l'Inpes et l'EFS. Enfin, l'institut français de l'environnement (Ifen), le bureau de recherche géologique et minière (BRGM) et l'office international de l'eau peuvent être ponctuellement mobilisés.

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