2. Mieux faire correspondre l'offre d'enseignement aux attentes et aux besoins des élites étrangères pour prévenir un effet d'éviction des élèves étrangers

Afin de maîtriser l'effet d'éviction des élèves étrangers induit par la prise en charge des frais de scolarité des élèves français, notre réseau scolaire à l'étranger se doit d'améliorer son offre pédagogique en direction des élites étrangères, en répondant mieux à leurs attentes et leurs besoins spécifiques.

Votre rapporteur pour avis est convaincu de la nécessité de développer, au sein des établissements d'enseignement français à l'étranger, les sections bilingues. Il se félicite, ainsi, que les prévisions du nombre d'élèves inscrits dans les sections scolaires bilingues soient en forte hausse pour 2009 et à l'horizon 2011 : les bons résultats accumulés jusqu'à présent récompensent notre volontarisme dans ce domaine de coopération pour accompagner le développement de filières bilingues dans plusieurs pays européens, comme l'Espagne et le Portugal. Le réseau scolaire français à l'étranger est appelé à contribuer à cette dynamique, en développant notamment des synergies entre établissements étrangers et français.

Dans cette logique, votre rapporteur pour avis souhaite saluer les efforts en matière de multilinguisme menés par l'AEFE pour attirer la clientèle locale.

3. Les alternatives de financement

La RGPP a conduit à retenir un taux d'autofinancement (part des ressources propres dans les ressources des établissements français à l'étranger) de 60 % à l'horizon 2011. L'hypothèse de l'augmentation de la part des ressources propres dans les ressources des établissements de l'agence résulte de l'effet conjugué du maintien de l'effort de l'État pour accompagner le développement maîtrisé du réseau, des efforts de l'AEFE, grâce notamment au remplacement de postes d'agents expatriés par des postes d'agents résidents, et de la progression des effectifs dans les établissements, accroissant ainsi leurs recettes issues des frais de scolarité.

Toutefois, le personnel de l'enseignement français à l'étranger ne saurait constituer une variable d'ajustement face aux pressions de financement qui pèsent sur notre réseau scolaire.

Enfin, maintenir une forte capacité d'autofinancement pour l'AEFE signifie renforcer la part des familles dans le financement des établissements. La concomitance d'une mesure de prise en charge des frais de scolarité productrice d'inégalités et de mesures tendant à renforcer la participation des familles, notamment étrangères, au financement des établissements ne peut qu'être mal comprise, voire mal perçue.

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