D. LES ÎLES WALLIS ET FUTUNA CONFRONTÉES À L'EXODE DÉMOGRAPHIQUE

1. Une baisse de la population dans l'archipel entre 2003 et 2008

En 2003, Wallis et Futuna comptaient 14.944 habitants. A l'issue du recensement général effectué en juillet 2008, il apparaît que la population a diminué de 9,8 %, pour s'établir à 13.484 habitants.

En effet, entre 2003 et 2008, si le solde naturel 30 ( * ) reste positif (+ 750), le solde migratoire 31 ( * ) est fortement déficitaire (- 2210), entraînant une baisse de la population de 1.460 personnes.

La baisse est plus forte sur l'île de Futuna (- 12,6 %) que sur l'île de Wallis (- 8,4 %). Cependant, la répartition de la population entre les deux îles ne varie pas : deux tiers sur Wallis et un tiers sur Futuna.

Tous les districts et presque tous les villages se dépeuplent. Seuls Gahi et Mala'e (circonscription d'Uvea) gardent un solde naturel très légèrement supérieur au solde migratoire, et voient ainsi leur population croître respectivement de 6 et 2 habitants.

Au sein de l'archipel, on recense 320 logements vacants pour un total de 3 467 logements, soit 9,2 % du parc immobilier. Le nombre moyen d'occupants dans les résidences principales est passé de 4,8 en 2003 à 4,3 en 2008.

Le territoire, dont le développement dépend entièrement des engagements de l'Etat, offre malheureusement peu de perspectives aux jeunes. Près de 70 % des emplois sont publics et le secteur privé demeure marginal, en dépit d'un potentiel en matière de pêche et de tourisme.

L'activité sur les îles Wallis et Futuna a montré une certaine atonie en 2007, avec en particulier un secteur productif en perte de vitesse. Le secteur du BTP a connu une mauvaise année avec la cessation d'activité de nombreuses entreprises au premier semestre 2007 (16 fermetures contre 5 créations sur les 65 sociétés recensées fin 2006).

En réponse à ces difficultés, le projet de loi de finances pour 2009 prévoit une dotation de 25 380 euros pour le dispositif de prime à la création d'emplois dans le secteur privé. Cette aide est versée pendant trois ans, selon un régime dégressif.

Par ailleurs, le programme « 40 cadres », également financé par le programme « Emploi outre-mer », assure la formation en métropole de cadres d'origine wallisienne et futunienne, en vue de leur participation au développement de la collectivité. Un dispositif similaire, « cadre avenir », mis en place lors des accords de Matignon de 1988 et pérennisé par l'Accord de Nouméa de 1998 permet la formation en métropole de cadres d'origine mélanésienne. Ces deux programmes devraient recevoir une dotation de 6,2 millions d'euros en 2009.

* 30 Ecart entre le nombre des naissances et le nombre de décès.

* 31 Ecart entre le nombre de personnes entrant dans le Territoire pour y résider et le nombre de personnes sortant du Territoire pour résider ailleurs, y compris en métropole ou en Nouvelle-Calédonie.

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