B. ANALYSE DÉTAILLÉE DES CRÉDITS

Il convient de distinguer deux grandes masses dans les crédits consacrés à l'urbanisme. La première concerne les dépenses d'investissement , que ceux-ci soient réalisés directement par l'Etat (Titre V), ou fassent partie des subventions accordées par l'Etat (Titre VI) au titre tant de la politique foncière et des grandes opérations d'urbanisme que des villes nouvelles.

La seconde est relative à des dépenses de fonctionnement , d'études ou de recherche .

1. Politique foncière, grandes opérations d'urbanisme et villes nouvelles

Politique foncière

Les crédits relatifs à la politique foncière, aux grandes opérations d'urbanisme et aux villes nouvelles sont retracés dans le tableau ci-dessous.

On notera que les crédits relatifs aux acquisitions foncières s'accroissent, en apparence, aussi bien en autorisations de programme qu'en crédits de paiement.

La quasi-totalité de cette hausse provient de la création d'un nouvel article 30 au chapitre 55-21 intitulé " acquisitions d'immeubles et frais annexes y afférents en Ile-de-France ". L'inscription de cette ligne est consécutive à la budgétisation du compte d'affectation spéciale (CAS) n° 902-22 intitulé " Fonds pour l'aménagement de la région Ile-de-France " (FARIF). Elle ne correspond à aucun accroissement des crédits.

Les moyens consacrés aux acquisitions foncières (chapitre 55-21 article 20) enregistrent, quant à eux, une hausse limitée mais réelle, passant de 15 à 17,7 millions de francs en autorisations de programme et de 12 à 15,8 millions de francs en crédits de paiement. On notera que ces crédits serviront essentiellement à faire face aux dépenses réalisées par l'Etat en qualité de " propriétaire foncier " (entretien de son patrimoine, assurances notamment).

Les grandes opérations d'urbanisme

Deux lignes budgétaires d'un million de francs, qui étaient antérieurement consacrées aux grandes opérations d'urbanisme, disparaissent. Il s'agit des articles 10 et 20 du chapitre 65-23, respectivement destinés à l'aménagement urbain et aux expérimentations et innovations urbaines et architecturales. On notera cependant que l'article 10 précité fusionne avec le chapitre 44-30 article 20 consacré aux actions de concertation, de formation et d'animation dans le secteur du logement et de l'urbanisme : ses moyens sont donc préservés, moyennant une modification de la nomenclature budgétaire.

Le chapitre 65-23, article 50, consacré aux opérations exceptionnelles en matière d'action foncière et d'aménagement urbain diminue de 85 à 71 millions de francs en autorisations de programme et de 77 à 54 millions de francs à crédits de paiement.

Cette baisse est, sur le plan comptable, partiellement compensée par la création d'un article 60 intitulé " subventions pour l'acquisition d'immeubles en Ile-de-France " qui résulte du transfert du chapitre 2 article 20 du FARIF antérieurement intitulé " subventions pour acquisitions foncières accordées par l'Etat ".

Villes nouvelles

Un nouvel article 50 du chapitre 57-30 intitulé " études et expertises du Secrétariat général du groupe central des grandes opérations d'urbanisme " est créé. Il correspond au transfert d'une partie des économies réalisées sur les moyens de financement du SGGOU.

L'Etat verse également des subventions aux villes nouvelles. Celles-ci étaient antérieurement inscrites au budget des " charges communes " du ministère des Finances.

Elles figurent désormais au budget de l'urbanisme, au titre du ministère de l'Equipement et s'établissent à 83 millions de francs en autorisations de programme et à 104 millions de francs en crédits de paiement.

Les lois de finances précédentes avaient prévu l'octroi de crédits au titre de la dotation globale d'équipements (DGE) des agglomérations nouvelles. Tirant les conséquences de la consommation des autorisations de programme antérieurement accordées, le projet de loi de finances propose l'adoption des crédits de paiement correspondant aux sommes engagées au titre de l'an 2000, soit respectivement 11,7 millions au titre des agglomérations nouvelles proprement dites, 2,8 millions au titre de la dotation de construction des lycées et 1,4 million de francs au titre de la dotation de construction des collèges.

L'ensemble de ces crédits est retracé dans le tableau ci-dessous :

CRÉDITS DEMANDÉS AU TITRE DE LA POLITIQUE FONCIÈRE,
DES GRANDES OPÉRATIONS D'URBANISME
ET DES VILLES NOUVELLES

(en millions de francs)

 
 

Autorisations
de programme

Dépenses ordinaires
ou crédits de paiement

 
 

Dotations 1999

Demandées pour 2000

Dotations 1999

Total pour 2000

Politique foncière

 
 
 
 

55-21 /20

Acquisitions foncières

15 000

17 700

12 000

15 810

55-21 /30

Acquisition d'immeubles et frais annexes y afférents, en Ile-de-France (nouveau)

 

120 000

 

36 000

 

(ex : CAS 902-22 chap. 2 art. 10)

 
 
 
 
 

Sous-total politique foncière

15 000

137 700

12 000

51 810

 
 
 
 
 
 

Grandes opérations d'urbanisme

 
 
 
 

65-23 /10

Aménagement urbain

1 000

 

1 000

 

65-23 /50

Action foncière et aménagement urbain : opérations exceptionnelles

85 000

71 000

76 910

54 570

65-23 /60

Subventions pour acquisition d'immeubles en Ile-de-France (nouveau)

 

30 000

 

9 000

 

(ex : CAS 902-22 chap. 2 art. 20)

 
 
 
 

65-23 /20

Expérimentations et innovations urbaines et architecturales

1 000

 

1 000

 
 

Sous-total grandes opérations d'urbanisme

87 000

101 000

78 910

63 570

 
 
 
 
 
 

Villes nouvelles

 
 
 
 

57-30 /50

Etudes et expertises du Secrétariat général du groupe central des grandes opérations d'urbanisme (nouveau)

 

2 000

 

2 000

65-23 /30

Villes nouvelles

 

83 000

 

104 663

65-06 /10

Agglomérations nouvelles

 
 

26 550

11 742

65-06 /20

Dotation de construction des collèges

 
 

9 600

2 800

65-06 /30

Dotation de construction des lycées

 
 

5 960

1 428

 

Sous-total Villes Nouvelles

 

85 000

42 110

122 633

 
 
 
 
 
 

TOTAL

102 000

323 700

133 020

238 013

Source : " bleu " budgétaire

2. Etudes, animation des professions et fonctionnement

Crédits d'études

Les crédits d'études enregistrent une légère baisse ou une stagnation en francs courants pour la totalité des lignes budgétaires qui figurent dans le tableau ci-après.

Leur total s'accroît cependant légèrement du fait de l'ouverture d'un nouvel article 60 au chapitre 57-30 " dépenses d'études afférentes aux opérations financées en Ile-de-France " qui correspond au transfert de crédits antérieurement inscrits au chapitre 6 article 10 du Fonds pour l'aménagement de la région Ile-de-France (FARIF) sous l'intitulé : " études menées dans les secteurs de l'urbanisme et du logement ".

Crédits de recherche

Le total des crédits de recherche est globalement stable aux environs de 174 millions de francs.

Crédits de fonctionnement, d'information du public et d'animation des professions

Les crédits enregistrent une baisse d'environ 0,3 % qui permet cependant de satisfaire les besoins existants, à hauteur de 45 millions de francs.

Bien qu'ils ne relèvent pas du budget du ministère de l'Équipement depuis le transfert de l'architecture au ministère de la culture, les crédits de fonctionnement dévolus aux Conseils d'architecture d'urbanisme et de l'environnement (CAUE) demeurent un sujet de vive préoccupation pour votre Commission des Affaires économiques, qui souhaite voir le financement des CAUE assuré de façon durable.

CRÉDITS DEMANDÉS AU TITRE DES ÉTUDES,
DE L'ANIMATION DES PROFESSIONS ET DU FONCTIONNEMENT

 
 

Autorisations de programme

Dépenses ordinaires ou crédits de paiement

 
 

Dotations 1999

Demandées pour 2000

Dotations 1999

Total pour 2000

Etudes

 
 
 
 

57-30 /10

Direction générale de l'urbanisme, de l'habitat et de la construction

16 704

7 500

16 594

11 102

57-30 /40

Etudes locales

64 804

64 800

61 674

58 802

57-30 /60

Dépenses d'études afférentes aux opérations financées en Ile de France(nouveau)

 

30 000

 

15 000

 

(ex : CAS 902-22 chap. 6 art. 10)

 
 
 
 

65-23 /40

Agences d'urbanisme

58 000

58 000

58 000

58 000

65-48 /30

Qualité de l'habitat et de la construction. Plan urbanisme, construction et architecture

14 786

16 000

15 186

15 332

 

Sous-Total

154 294

176 300

151 454

158 236

 
 
 
 
 
 

Recherche

 
 
 
 

34-30 /20

Secrétariat permanent du plan urbanisme, construction et architecture

 
 

2 922

2 922

44-40 /10

Centre scientifique et technique du bâtiment

 
 

132 590

133 863

65-30 /10

Plan urbanisme, construction et architecture

6 400

6 400

6 927

5 950

65-30 /30

Autres dépenses d'équipement

6 700

6 700

6 700

6 625

57-30 /20

Plan urbanisme, construction et architecture

25 400

25 400

23 498

25 191

 

Sous-Total

38 500

38 500

172 637

174 551

 
 
 
 
 
 

Fonctionnement et information du public, animations des réseaux professionnels

 
 
 

34-30 /10

Information du public, des services et des professions. Actions de formation

 
 

7 000

7 935

34-30 /30

Fonctionnement spécifique dans le domaine de l'urbanisme (ancien)

 
 

1 077

 

34-30 /40

Editions et publications dans le secteur de l'urbanisme

 
 

3 738

3 630

44-30 /20

Actions de concertation, de formation et d'animation dans le secteur du logement et de l'urbanisme (libellé modifié)

 
 

7 500

7 900

44-30 /30

Subventions à l'association nationale et aux associations départementales pour l'information sur le logement

 
 

33 500

33 500

44-30 /40

Etablissements d'enseignement et de formation dans le secteur de l'urbanisme (ancien)

 
 

429

 
 

Sous-Total

 
 

45 167

45 030

 
 
 
 
 
 

TOTAL

192 794

214 800

369 258

377 817

Source : " bleu " budgétaire.

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