D. LES RELATIONS ÉCONOMIQUES ET COMMERCIALES ENTRE LA FRANCE ET LA GUINÉE.

1. Des échanges en progression

Sur le plan commercial, les échanges entre la France et la Guinée, facilités par l'ouverture économique de la Guinée à partir de 1984 et par les privatisations de certains secteurs-clés, ont progressé régulièrement : ils sont passés de 190,56 millions d'euros en 1997 à 202,76 millions d'euros en 1998, soit une progression de 6 % d'une année sur l'autre et de 37,8 % en cinq ans.

Le solde des échanges est excédentaire en notre faveur (104 millions d'euros en 1997 et 95 millions d'euros en 1998).

Les exportations françaises, qui se montent à 148,88 millions d'euros en 1998, ont connu une progression constante au cours des cinq dernières années. Elles sont constituées pour 35 % des biens d'équipement liés aux grands contrats d'infrastructure (projet hydro-électrique de Garafiri, centrale thermique de Tombo, travaux d'exécution de cartographie géologique...) et pour 21 % de produits agro-alimentaires. Les achats à la Guinée, quant à eux, sont essentiellement constitués de bauxite et d'alumine.

2. La France, premier partenaire commercial de la Guinée

La France est le premier fournisseur de la Guinée avec 21,8 % du marché, devant la Belgique, la Côte d'Ivoire, les Etats-Unis et la Chine. Elle est également son second client et absorbe 18,5 % des exportations guinéennes, derrière les Etats-Unis qui occupent la première place avec 21 % du marché. La Guinée est, parmi les 22 pays d'Afrique Noire francophone, le 9 ème partenaire de la France.

A l'heure actuelle, la France reste donc le premier partenaire commercial de la Guinée avec une centaine d'entreprises présentes dans les secteurs-clés de l'économie (les services surtout, mais aussi les infrastructures et, dans une moindre mesure, les mines) et représentant un stock d'investissement de quelque 76,22 millions d'euros.

Cependant, cette position n'est pas acquise définitivement face à la concurrence anglo-saxonne, asiatique ou européenne. Par ailleurs, les aléas causés par la conjoncture financière, par le départ de certains grands groupes comme Péchiney (retrait de la Société Friguia) ou La Source (cession de sa participation dans la société minière de Dinguiraye) et par la mise en sommeil de nos entreprises de BTP, ne peuvent, à la longue, qu'éroder notre position.

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