c) Un pays miné par la corruption

L'organisation non gouvernementale « Transparency International » a classé le Cameroun en 2000 au septième rang mondial de la corruption après l'avoir placé en 1998 et en 1999 au premier rang. Quoique critiquable, ce classement a amené le Chef de l'Etat à faire de la lutte contre la corruption une de ses priorités (comme il l'a affirmé dans son discours du Nouvel an en janvier 2001). Dans la pratique, seuls ont pu être observés un mouvement de mutation des cadres intermédiaires de certains ministères, en 1998 (administration territoriale, éducation, justice, armée) et la mise en détention de deux personnages importants en septembre 1999 2 ( * ) . Les trois ministres remplacés en mars 2000 suite notamment à des affaires de corruption intervenues dans leurs départements ministériels, n'ont fait l'objet d'aucune enquête.

Les premiers résultats d'un recensement de la fonction publique ont révélé en septembre 2000 la présence de 15.000 fonctionnaires « fantômes » sur un total de 135.000. La lutte contre la corruption et le renforcement des "capacités administratives" sont d'autant plus importants que la baisse du service de la dette négociée avec les institutions financières internationales augmente les disponibilités financières du pays.

* 2 Le ministre des postes et télécommunication et le président de la Caisse nationale de prévoyance sociale, en septembre 1999.

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