III. LES RELATIONS ENTRE LA FRANCE ET LES PAYS BALTES

L'implication de la France dans le règlement du contentieux des anciennes légations contribuera à renforcer des relations politiques déjà solides, qui avaient été soulignées lors de la visite d'État du Président de la République en Lituanie, Lettonie et Estonie à l'été 2001.

Il est également souhaitable qu'avec la perspective prochaine de l'entrée de ces trois pays dans l'Union européenne, consacrée lors du Conseil européen de Copenhague, les relations économiques, actuellement modestes, s'amplifient.

DONNÉES PRINCIPALES SUR LES PAYS BALTES

LITUANIE

LETTONIE

ESTONIE

Capitale

Vilnius

Riga

Tallin

Population

3 500 000 h

81,6% de Lituaniens
8,7% de Russes
7,0% de Polonais
1,6% de Biélorusses
1,1% d'Ukrainiens

2 380 000 h

57% de Lettons
30% de Russes
4% de Biélorusses
3% de Polonais
3% d'Ukrainiens
2% de Lituaniens

1 366 000 h

68% d'Estoniens
26% de Russes

Superficie

65 200 km²

64 600 km²

45 227 km²

PIB/habitant

6 860 €

2 760 €

8 925 €

A. LES RELATIONS FRANCO-LITUANIENNES

La France entretient des relations de qualité avec la Lituanie, le plus peuplé des trois pays baltes, comme en témoigne la fréquence des contacts politiques bilatéraux.

La Lituanie vient de connaître une alternance au sommet de l'État lors de l'élection présidentielle du 22 décembre 2002 qui a vu la victoire, avec 54,9% des voix de M. Rolandas Paksas, ancien premier ministre et leader du parti libéral démocrate, face au président sortant Valdas Adamkus. Le nouveau chef de l'État est issu d'une formation minoritaire au Parlement, le Seimas étant dominé par une coalition de gauche soutenant le gouvernement de M. Algirdas Brazauskas, leader du parti social-démocrate, ancien président du parti communiste lituanien et ancien président de la République. La Lituanie possède un régime parlementaire dans lequel les prérogatives du président de la république se limitent à la politique étrangère, à la défense et à la nomination à certains emplois.

Ces évolutions politiques intérieures ne remettent pas en cause la continuité qui inspire la politique de la Lituanie depuis plusieurs années, qu'il s'agisse, sur le plan international, de l'adhésion à l'OTAN et à l'Union européenne, acceptées lors du sommet de Prague de novembre dernier et du Conseil européen de Copenhague en décembre, ou sur le plan économique, des réformes structurelles visant à libéraliser l'économie, notamment grâce aux privatisations.

Dans un contexte de forte relance de la croissance (5,7% en 2001) et de réduction des déficits publics, les échanges économiques avec la France se sont développés. La France, 9 ème client de la Lituanie et 5 ème fournisseur, a vu sa part de marché doubler en cinq ans, passant de 2% en 1996 à 4% en 2001. Les investissements français demeurent cependant modestes, notre pays ne se situant qu'au 15 ème rang avec environ 60 compagnies implantées et un stock d'investissements évalué à 50 millions d'euros. Cette situation devrait évoluer après le succès remporté par le chauffagiste français Dalkia dans l'appel d'offre sur la rénovation du réseau de chauffage de la ville de Vilnius, qui devrait entraîner 150 millions d'euros d'investissements sur 15 ans.

La coopération franco-lituanienne est axée sur la reprise par ce pays de l'acquis communautaire, notamment en matière juridique et policière, ainsi que dans le domaine des transports.

Des trois pays baltes, la Lituanie est sans doute celui dont la proximité culturelle avec la France est la plus forte, comme en témoigne le statut d'observateur dans les institutions de la francophonie. Un effort particulier est donc effectué en direction de la promotion du français, notamment vis à vis des fonctionnaires lituaniens.

Les thèmes associés à ce dossier

Page mise à jour le

Partager cette page