2. Des recettes en meilleure forme

En 2005 et 2006, la progression des recettes de la branche famille a été plus favorable que ne le laissaient entendre les projections (3,9 % en 2005, au lieu des 3 % attendus, et 3,8 % au lieu des 3,6 % attendus), grâce notamment à une croissance plus importante que prévue de la masse salariale.

Pour 2007, le présent projet de loi de financement table sur une progression encore soutenue (3,6 %) de ces recettes, pour un total de 54,6 milliards d'euros. Elles se décomposent en trois catégories principales : les cotisations sociales à la charge des employeurs ; la contribution sociale généralisée (CSG) et les autres taxes affectées ; les remboursements par l'Etat au titre de certains allégements de charge et au titre de l'allocation aux adultes handicapés (AAH) et de l'allocation de parent isolé (API).

Evolution des recettes de la branche famille

(en milliards d'euros)

2005

2006

2007

Cotisations sociales

29,3

30,4

31,6

Impôts et taxes affectés

10,8

14,4

15,1

Remboursements de l'Etat

9,2

7,0

7,1

- au titre des allégements ciblés de charges sociales

3,2

0,6

0,6

- au titre de l'AAH et de l'API

6,0

6,4

6,5

Autres recettes

1,4

0,9

0,7

- dont cotisations prises en charge par la sécurité sociale

0,3

0,2

0,3

TOTAL

50,7

52,7

54,6

Sources : commission des comptes de la sécurité sociale (septembre 2006)
et PLFSS 2007 - Annexe C

a) Les cotisations sociales sont dopées par la croissance de la masse salariale

Avec 58 % du total, les cotisations sociales représentent toujours la première source de financement de la branche famille. Elles s'élèvent à 30,4 milliards d'euros en 2006, en progression de 3,6 % par rapport à 2005. Cette hausse est conforme aux prévisions de la loi de financement de la sécurité sociale pour 2006. En 2007, leur croissance devrait encore s'amplifier, pour s'établir à 4,1 %, et atteindre un montant total de 31,6 milliards d'euros.

Cette accélération est rendue possible par une croissance de la masse salariale supérieure à celle constatée au cours des années passées (4,3 % en 2006 et 4,6 % en 2007, contre 3,5 % seulement en 2005), qui s'explique non seulement par la progression de l'emploi salarié (+ 0,3 point sur le taux de croissance) mais encore par l'augmentation du salaire moyen (+ 0,6 point), due notamment à la convergence des Smic opérée par la loi Fillon du 17 janvier 2003 2 ( * ) .

Le décrochage constaté entre la progression de la masse salariale et celle des cotisations tient à l'existence des exonérations de charges sociales : plus leur proportion augmente, plus le rythme de croissance des cotisations tend à s'éloigner de celui des salaires.

Cet effet est particulièrement sensible en 2006, avec le passage de nombreuses entreprises des allégements dits « Aubry » aux allégements dits « Fillon », plus généreux. A l'inverse, en 2007, les exonérations Fillon auront fini pour l'essentiel leur montée en charge : l'évolution des cotisations devrait donc suivre davantage celle de la masse salariale.

* 2 Loi n° 2003-47 du 17 janvier 2003 relative aux salaires, au temps de travail et au développement de l'emploi.

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